Ouvrir de nouvelles voies de communication entre chercheurs

Si la publication électronique est aujourd’hui incontournable, le World Wide Web n’a guère changé la façon dont les chercheurs communiquent entre eux. La plupart des auteurs continue de présenter les résultats dans un article, qui est ensuite publié dans une revue universitaire. De nombreuses communautés de chercheurs ne veulent pas en rester là, et le CERN joue un rôle de premier plan dans cette évolution.

 

Fin juin, plus de 250 bibliothécaires, ingénieurs en informatique et spécialistes de l’information, issus de différentes communautés et provenant des cinq continents, se sont rassemblés à l’Université de Genève pour participer à l’Atelier du CERN sur l’innovation dans le domaine de la communication scientifique. Les nano-publications et les triplets remplaceront-ils les articles traditionnels ? Mendeley deviendra-t-il le Facebook de la communauté scientifique ? Pourquoi moins de 10 % des scientifiques, toutes disciplines confondues, publient leur travaux en libre accès, alors que 90 % d’entre eux pensent qu’ils pourraient tirer avantage du libre accès dans leur domaine ? Ce sont là quelques-unes des questions qui ont été abordées au cours des trois jours d’atelier, questions qui, au cours des prochaines années, vont de toute évidence faire évoluer notre façon de communiquer.

L’atelier s’adressait aux personnes qui participent au développement du libre accès et qui sont en mesure d’influencer l’évolution de la situation en la matière au sein de leur institution ou de leur pays, ou au niveau international. On compte parmi elles des développeurs techniques de bases de données bibliographiques en libre accès et des services qui y sont associés, des responsables de la politique d’information dans le domaine de la recherche à l’échelle d’une université ou d’une bibliothèque, des organismes de financement concernés par les questions liées à l’accès aux résultats des travaux de recherche qu’ils ont financés, des éditeurs de publications en libre accès, et des chercheurs reconnus désireux de voir leur domaine s’ouvrir au libre accès.

Il s’agissait du septième atelier du genre (OAI7). Depuis la première édition, organisée par le CERN en 2001 sous l’intitulé « Workshop on the Open Archives Initiative (OAI) and Peer Review journals in Europe », l’événement a pris une dimension mondiale et le nombre de participants a considérablement augmenté. C’est pourquoi il a finalement été décidé de transférer l’atelier à l’Université de Genève. Cette collaboration s’avère manifestement très fructueuse, puisque c’est la deuxième fois consécutive que l’atelier se tient à l’Uni Mail. Les participants ont eu tout de même un bel aperçu du CERN ; en effet, ils étaient tous conviés à une réception au Globe, où ils ont pu découvrir les ateliers « Drôle de physique », et ont eu droit à une visite guidée de la salle de contrôle d’ATLAS et des « catacombes qui ont vu naître le web ».

Les nombreux « tweets » très enthousiastes publiés sur Internet témoignent du succès de l’atelier. Le service d’information scientifique du CERN a toutes les raisons d’être satisfait de cet atelier et se réjouit à la perspective de la prochaine édition.

par CERN Bulletin