Le coin de l’Ombuds: Confidentialité suite aux entretiens d’embauche

Dans cette série, le Bulletin a pour but de mieux expliquer le rôle de l'Ombuds au CERN en présentant des exemples concrets de situations de malentendus qui auraient pu être résolus par l'Ombuds s'il avait été contacté plus tôt. Notez que les noms, dans toutes les situations que nous présentons, sont imaginaires et utilisés dans le but de simplifier la compréhension.

 

Phil* déposa sa candidature pour un poste dans un groupe différent de celui pour lequel il avait collaboré jusqu’à présent. Par la suite, après l’entretien d’embauche, Phil demanda un rendez-vous à l’Ombuds.

Selon sa perception, l’entrevue s’était déroulée de façon raisonnable. Cependant Phil nourrissait quelques doutes car il avait entendu dire qu’il ne servirait à rien qu’il postule car un autre candidat obtiendrait le poste. Mais il décida d’y aller de toute façon, encouragé en cela par d’autres personnes, dans l’espoir d’obtenir une bonne évaluation qui pourrait l’aider dans une postulation future, sinon dans la présente. Durant l’entrevue quelques questions lui furent posées auxquelles seuls des candidats ayant de l’expérience liée à ce groupe spécifique pouvaient répondre ; il rata ces points, mais son souci était différent.

Par la suite, Phil n’apprécia guère d’apprendre inopinément le résultat de l’entretien d’embauche par un collègue qui avait obtenu l’information d’un autre collègue : le poste avait été donné à quelqu’un d’autre. De plus il apprit par des rumeurs que des commentaires avaient été émis à son encontre dans les discussions décisionnelles. Ce fut un choc et Phil commença à se poser des questions sur une quelconque influence négative de son passé, ne pût éviter d’envisager que des considérations inconnues à l’intérieur du comité aient pu influencer la décision. Même si irréelles, il ne pouvait empêcher que toutes ces pensées envahissent son esprit.

Le mandat de l’Ombuds n’autorise pas à entrer en matière dans une contestation d’une décision managériale, surtout si celle-ci a été prise après plusieurs discussions, comme dans un cas d’embauche. Bien que Phil comprît et acceptât qu’il ne puisse pas changer la situation alors qu’il n’avait aucune connaissance de ce qui s’était réellement passé, il restait avec un sentiment désagréable, une impression vague que la décision aurait pu être faussée en sa défaveur, même si cela pouvait ne pas être le cas.

Conclusion:
Une telle situation est ennuyeuse et laisse un mauvais sentiment chez des candidats qui n’ont pas été retenus. Il est très important que la confidentialité des débats concernant les décisions d’accorder un poste, que ce soit de durée limitée ou indéfinie, soit respectée. Seul le Conseiller en Ressources Humaines présent lors de l’entretien devrait donner de première main une information aux candidats qui la demandent.

* Le nom et le scénario sont purement imaginaires.

Adressez-vous à l’ombuds sans attendre !

par Vincent Vuillemin