L’abattage des arbres : un mal nécessaire

Lancée en 2010 pour des raisons de sécurité, la campagne d’abattage d’arbres du CERN s’est poursuivie cette année dans différentes zones du site de Meyrin. Comme les années précédentes, les arbres abattus en 2013 seront revalorisés et en partie remplacés.

 

Arbre malade ayant dû être abattu sur le site de Meyrin.

En association avec la Direction générale de la nature et du paysage de Genève (DGNP), le CERN a mandaté la Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture de Genève (HEPIA) pour réaliser un inventaire des arbres du site de Meyrin. Au total, 1285 arbres (hors peupliers) ont été répertoriés. 75,5% de ces arbres ont été déclarés en bon état sanitaire (soit 971 individus), 21,5% dans un état sanitaire moyen (276 individus), et 3% dans un état sanitaire mauvais (38 individus).

Du côté des peupliers, les 236 individus répertoriés sur le site de Meyrin ont été jugés trop vieux, trop hauts, mal situés ou développant un système racinaire néfaste pour les chaussées et les réseaux souterrains ; tous devront finalement être abattus.

C’est donc dans ce contexte qu’en 2010, le département GS a entrepris une première campagne d’abattage d’arbres (voir l’article paru dans le Bulletin 16-17/2010). Certains arbres représentaient en effet un réel danger pour les biens et les personnes ; d’autres ont également été abattus dans la perspective de nouveaux aménagements (voir encadré).

Autre exemple d'arbre en mauvais état sanitaire.

Cette année encore, plusieurs dizaines d’arbres (87 au total) ont ainsi dû être abattus. Au cours des prochaines années, d’autres campagnes d’abattage auront lieu, ramenant à 274 le nombre total de spécimens abattus sur le site de Meyrin.

Il est cependant important de noter que les arbres abattus seront remplacés dans le cadre du schéma directeur pour l'aménagement des espaces libres du CERN, actuellement en développement en partenariat avec la DGNP. Par ailleurs, les arbres retirés seront transformés en plaquettes utilisées notamment comme bois de chauffage.

Campagne d’abattage, les enjeux

La sécurité des biens et des personnes : trop vieux et trop hauts, certains des arbres abattus présentaient une très faible résistance mécanique aux vents et menaçaient de tomber. Par ailleurs, plusieurs arbres s’étaient déjà déracinés sous l’effet de deux facteurs simultanés : un terrain gorgé d’eau et un système racinaire étalé et peu profond.

Aménagement de l’espace, mobilité, environnement : les espaces libérés par la campagne d’abattage permettront de déployer un nouveau réseau de mobilité douce (sentiers pédestres, pistes cyclables, etc.). Ce réseau prendra corps à travers de nouveaux espaces verts, spécialement dessinés et aménagés pour encourager la mobilité douce.

 

par CERN Bulletin