Le coin de l'Ombuds : combien coûte un sourire ?

Nous sourions facilement quand nous sommes entre amis. On pourrait donc penser qu’il n’est pas si difficile de sourire à nos collègues sur le lieu de travail, ou de montrer d’une manière ou d’une autre qu’on est conscient de leur présence. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas. Or, dans les relations entre collègues, l’absence d’interactions peut être perçue comme un manque de courtoisie.

 

Dès l’enfance, on nous inculque les « bonnes manières » : autrement dit, on nous apprend à interagir avec les autres ; d’abord nos parents, puis notre entourage à l’école, et enfin, sur notre lieu de travail. Comme beaucoup d’autres organisations, le CERN dispose de lignes directrices en la matière, à savoir le Code de conduite : les  « normes fondamentales de comportement que nous devons nous fixer et que nous attendons de nos collègues sur le lieu de travail ».

Beaucoup de ces « normes fondamentales » du Code de conduite paraissent s’imposer d’elles-mêmes : veiller à donner acte aux collègues de leurs contributions ; préserver un environnement de travail caractérisé par de bonnes relations professionnelles et une atmosphère de tolérance et de respect mutuel ; s’abstenir de toute forme de harcèlement ainsi que d’agression verbale, écrite ou orale, non verbale, ou physique, et lutter activement contre ce genre de comportement…

Toutes ces normes supposent la reconnaissance implicite de la valeur intrinsèque de chaque personne et de son droit à être traitée avec respect, quelle que soit son poste ou sa situation dans l’Organisation.

Tout cela paraît simple et évident en théorie, mais, en pratique, il semble que parfois nous n’observions pas ces règles de base : on oublie de saluer certains collègues, en particulier ceux qui sont dans des rôles de service ou d'appui, on les ignore lorsqu'ils effectuent des tâches de routine ou de réparation pour nous, on les croise parfois dans le couloir sans même leur accorder un signe de tête… ou un sourire.

Il est vrai que le sourire s’inscrit dans un contexte culturel, et c’est pourquoi nous n’avons peut-être pas tous la même façon d’utiliser cette forme d’expression, et d’y répondre. Ce que nous avons tous et toutes en commun cependant, c’est le besoin d’être reconnus et respectés pour ce que nous sommes et que nous faisons, et aussi la responsabilité de prendre conscience de l’impact de notre comportement sur les autres.

C’est en prêtant attention aux autres et en maintenant des relations de travail amicales et respectueuses que nous avons pu, au fil des années, construire cette collaboration professionnelle qui fait notre fierté, dans laquelle chacun d’entre nous a sa place et voit ses contributions reconnues. 

Voilà un nouveau défi qui vient s’ajouter à tous ceux que nous rencontrons au travail chaque jour : ne pas oublier de faire attention aux autres. Même si au début cela peut coûter un petit peu (émotionnellement…), l’investissement pourrait s’avérer très rentable. Alors, combien coûte un sourire ? Essayez…

« La vie est courte, mais elle nous laisse toujours du temps
pour la courtoisie.
»

Ralph Waldo Emerson

 

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N.B. : vous pouvez retrouver tous les « Coins de l’Ombuds » sur le blog de l’Ombuds.

par Sudeshna Datta-Cockerill