La sécurité au CERN entre dans une nouvelle ère

Le CERN modernise sa politique et sa structure organisationnelle en matière de sécurité, avec l’adoption de nouveaux documents de référence, entrés en vigueur le 29 septembre dernier. Ces textes adaptent la politique de sécurité de l’Organisation à l’évolution du Laboratoire tout en tenant compte des bonnes pratiques en la matière.

 

La sécurité est une priorité au CERN. Ce n’est donc pas un hasard si c’est la date anniversaire du Laboratoire qui a été choisie pour inaugurer une approche modernisée de la sécurité au CERN s’agissant de la politique et de l’organisation des questions en la matière. Le jour des soixante ans du CERN, le document SAPOCO 42, qui abordait à la fois les aspects politiques et les aspects organisationnels, a cédé la place à une déclaration de politique générale, plus concise. La structure organisationnelle et les responsabilités en matière de sécurité sont désormais exposées dans un  Règlement de Sécurité, complété par des documents annexes. Pris comme un tout, ces documents remplaceront les chapitres correspondants du document SAPOCO 42, ainsi que les Codes de Sécurité précédemment en vigueur. « Le document SAPOCO 42 couvrait à la fois les aspects politiques et les aspects organisationnels, explique Philippe Lebrun, président du Comité pour la politique de Sécurité. Conformément aux normes actuelles, une distinction a maintenant été faite entre ces deux types de questions. La politique restera valable dans le temps, dans la mesure où elle définit les principes essentiels généraux ainsi que les fondements de tous les textes réglementaires en matière de sécurité. »

Au cours de ses soixante premières années d’activité scientifique, le Laboratoire a modifié sa structure interne à de nombreuses reprises : à une certaine époque, chaque machine correspondait à une unité organique, alors que, par la suite, les activités des départements se sont étendues à plusieurs machines. Au fil des années, certaines expériences sont devenues de très grandes collaborations, ce qui n’empêche pas que de plus petites continuent d’exister. De manière générale, la complexité de la structure organisationnelle du CERN s’est accrue. Par ailleurs, le CERN est une organisation « ouverte », accueillant de nombreuses entreprises contractantes et de nombreux utilisateurs et stagiaires du monde entier.  « Le nouveau Règlement de Sécurité dispose, comme le précédent, que les responsabilités en matière de sécurité suivent la ligne hiérarchique, explique Angela Goehring-Crinon, conseillère juridique à l’unité HSE. Toutefois, il tient maintenant également compte du fait que de nombreuses activités sont menées au CERN selon une structure matricielle, et prend en considération la complexité des grandes expériences et les enjeux particuliers que cela suppose. Enfin, il souligne que tous les instituts partenaires et tous les contractants doivent se conformer aux règles de sécurité du CERN. »

De nombreux intervenants, notamment les chefs de département, les coordinateurs techniques des grandes expériences et un grand nombre de délégués à la Sécurité, ont été consultés lors de l'élaboration des nouveaux documents. « Il était important pour nous de collaborer avec l'ensemble des personnes associées à la sécurité au CERN, explique Ralf Trant, chef de l’unité HSE. Les documents ont été examinés avec des intervenants très variés, et modifiés lorsque cela était nécessaire. Cet effort collaboratif a donné lieu à l’élaboration d’un ensemble de documents conforme aux normes en vigueur et répondant à la structure et aux besoins actuels du CERN. » Les nouveaux documents définissent une politique pérenne ainsi qu’un cadre réglementaire cohérent en matière de sécurité, qui décrit tous les aspects organisationnels.

La nouvelle politique de sécurité et les nouvelles règles associées ont été publiées sur le site web de l’unité HSE le 29 septembre.  « Le succès de cette nouvelle politique dépendra de sa mise en application par toutes les personnes participant aux activités du Laboratoire, chacune à son niveau de responsabilité, souligne Ralf Trant.  La culture d’excellence de l’Organisation s’applique aussi à la sécurité. Chacun d’entre nous a un rôle à jouer et doit s’assurer qu’il exécute ses fonctions en toute sécurité. » « La politique et la structure organisationnelle en matière de sécurité définissent désormais le cadre approprié qui permettra à l’Organisation de relever ses défis futurs », conclut Philippe Lebrun.

Pour en savoir plus

Jusqu’au 29 septembre 2014, les responsabilités et les aspects organisationnels en matière de sécurité étaient décrits dans le document SAPOCO 42 ainsi que dans les Codes de Sécurité A9 et A10. Le document SAPOCO 42 portait à la fois sur les aspects politiques et sur les aspects organisationnels. En 2006, le document a été très partiellement révisé dans le but de mettre en place un système différent de règles de sécurité. Les Codes de Sécurité ont eux aussi été en partie révisés au moyen d’un certain nombre de mémorandums et de documents EDMS, de manière à les adapter à l'évolution de la structure et des besoins du CERN.

Le 29 septembre 2014, tous les anciens documents ont été officiellement remplacés par les nouveaux (voir l'image). Veuillez consulter la rubrique « Communications officielles » pour des informations juridiques complémentaires.

Si vous souhaitez en savoir plus sur la nouvelle politique de sécurité ou sur l’organisation de la sécurité, ou si vous avez des questions, veuillez consulter le site web de l'unité HSE ou envoyez un courriel à l’adresse : hse.secretariat@cern.ch

 

par CERN Bulletin