CERN openlab entame sa cinquième phase

CERN openlab est un partenariat public-privé unique en son genre entre le CERN et de grandes entreprises spécialistes des technologies de l’information et de la communication. Il est officiellement entré au début de l’année dans sa cinquième phase, qui durera jusqu’à fin 2017. Pour la première fois de son histoire, le projet s’est élargi au-delà de la communauté du CERN, pour accueillir d’autres grands laboratoires de recherche européens et internationaux.

 

Fondé en 2001 dans le but de développer les systèmes informatiques innovants nécessaires pour relever les défis sans précédent du LHC en matière de calcul, CERN openlab réunit la science et l’industrie à la pointe de la recherche et de l’innovation. Dans un livre blanc publié l’année passée, CERN openlab a défini les principaux défis informatiques auxquels il s’attaquera pendant sa cinquième phase, à savoir l’acquisition de données, les plates-formes de calcul, l’architecture de stockage de données, la mise en service et la gestion d’ordinateurs, les réseaux et la communication, et l’analyse de données.

À l’heure d’entamer sa cinquième phase, le partenariat CERN openlab s’élargit, pour accueillir d’autres laboratoires de recherche. « Aujourd’hui, des centres de recherche d’autres disciplines commencent eux aussi à produire de très grands volumes de données, à une très grande vitesse, indique Alberto Di Meglio, responsable de CERN openlab. Pour cette nouvelle phase du projet, l’idée est de comprendre ensemble, avec une approche interdisciplinaire, quelles sont les difficultés auxquelles nous sommes confrontés et comment nous pouvons les résoudre collectivement. »

Jusqu’à un certain point, toutes les recherches menées dans le cadre de « grands projets scientifiques » suivent le même modèle de base : acquisition de données, analyse, calcul, etc. Toutefois, à mesure que de nouveaux centres de recherche rejoignent l’équipe, ils amènent de nouvelles exigences, s’ajoutant à celles normalement prises en compte par CERN openlab. « En physique des hautes énergies, les processus sont très centralisés : les données sont enregistrées par les expériences au CERN, et disséminées ensuite à travers le monde pour être analysées, explique Alberto Di Meglio. En comparaison, le modèle souvent utilisé dans la recherche biomédicale est presque l’exact opposé : les données sont générées par des milliers d’instruments disséminés, et elles sont réunies ensuite pour être analysées. Il est important de comprendre comment les technologies développées par les entreprises informatiques peuvent servir de support à des modèles qui diffèrent aussi drastiquement. » Ces différences devront être soigneusement examinées lors de la création d’infrastructures de traitement des données.

Le développement de CERN openlab ne concerne pas que la recherche publique ; le projet cherche également de nouveaux partenaires dans l’industrie. « Nous mettons actuellement en place de nouvelles possibilités pour que les entreprises plus petites – celles qui ont des idées innovantes, à contre-courant  puissent participer, poursuit Alberto Di Meglio. Il est absolument vital pour l’Europe qu’il y ait un échange continu d’informations et de savoir-faire entre la recherche et l’industrie. Le projet CERN openlab joue un rôle central à cet égard. »

par Andrew Purcell