La page d’accueil du site public du CERN entre dans l’ère du web 2.0

Certains d’entre vous ont sans doute remarqué le nouveau look de la page d’accueil du site à destination du public. Le Bulletin a rencontré Dan Noyes, gestionnaire de contenu web du CERN, pour en savoir plus.



Avec plus de 7000 sites web hébergés sous le même nom de domaine (cern.ch), gérer la toile qu’a tissée le CERN n’est pas une mince affaire. Dan Noyes, qui a rejoint le CERN il y a un an, est le gestionnaire de contenu web au sein du groupe Communication, qui a pour mission de développer les interfaces web des utilisateurs et du public et de définir des normes et des lignes directrices pour l’ensemble des pages web du Laboratoire.

Les derniers changements de la page d’accueil du site public annoncent une transformation plus en profondeur de l’ensemble des sites web du CERN, qui se fera dans les prochaines années. À l’heure actuelle, la quantité et la diversité rendent l’ensemble difficile à gérer, car il faut éviter les doublons et présenter les informations à jour et faciles d’accès. Cette situation est aggravée par l’absence de charte graphique commune, et donc d’architecture cohérente. « Pour améliorer les choses, il faut repenser la façon dont les informations sont structurées en les rendant plus faciles à trouver », déclare Dan.

Les récentes modifications de la page d’accueil destinée au public ont pour objectif de proposer un ensemble de liens vers des sources d’information essentielles du site du CERN, tout en intégrant des éléments plus dynamiques portant sur l’actualité. « Nous nous sommes appuyés sur les statistiques de fréquentation pour mettre en évidence et rendre plus accessibles les liens les plus sollicités qui correspondent aux requêtes les plus récurrentes. Il ne s’agit que d’un premier pas vers des changements plus profonds et non d’une véritable refonte : ni le contenu auquel on accède à partir des liens, ni la disposition de la page d’accueil n’ont été modifiés, cela viendra dans un deuxième temps. Ces changements figurent parmi les propositions présentées dans le plan de communication qu’a élaboré notre groupe et qui est actuellement en phase d’approbation. »

Pour faciliter l’accès aux informations essentielles, nous avons créé de nouveaux liens à destination des publics ciblés que sont les utilisateurs, les journalistes et les enfants. Ces différents publics pouvaient déjà accéder à des sites web qui leur étaient consacrés depuis l’ancienne page d’accueil mais les liens n’étaient pas autant mis évidence. « À long terme, nous envisageons de fusionner un grand nombre de nos sites : les informations qui figurent sur le site à destination du public sont souvent utiles aux utilisateurs et réciproquement, même chose pour les journalistes et le public », explique Dan.

La plus grande nouveauté pour les Cernois, c’est peut-être la présence d’un encadré avec des tweets. Cet encadré, qui figure sur la page d’accueil du site à destination du public, permet de mettre en avant un thème particulier et de donner les liens menant aux différentes pages qui le développent. Son contenu sera renouvelé au moins une fois par semaine, ce qui change de l’ancienne page, qui était trop statique» poursuit Dan.

Quant à Twitter, cela fait quelque temps que le groupe Communication l’utilise. « Plus de 14 000 personnes se sont inscrites. Faire figurer les informations Twitter sur la page d’accueil offre plusieurs avantages. Tout d’abord, cela permet de faire savoir que le CERN communique par ce moyen. Que l’internaute soit ou non utilisateur de Twitter, il a accès à ce que le CERN publie sur ce support. Il ne s’agit pas d’un réseau social fermé, mais d’un outil léger permettant de toucher un large public. Par ailleurs, tant que le service Communication ne dispose pas de l’URL www.cern.ch/news/, qui permettra de rassembler toutes les informations et les thèmes d’actualité du CERN, Twitter comblera un vide à bien des égards. Il propose également un flux RSS permettant aux personnes intéressées d’être au courant de tout ce qui se passe au CERN en quelques clics. »

L’utilisation de Twitter marque le passage du groupe Communication à l’ère du Web 2.0. « Les outils qu’offre le Web 2.0 sont très utiles dans un milieu comme celui du CERN, non seulement parce que nous devons communiquer avec un grand nombre de personnes, mais aussi parce que nous voulons savoir ce qu’elles pensent du CERN et de ses recherches » explique James Gillies, chef du groupe Communication.

Des changements sont-ils prévus pour les pages des utilisateurs? « Oui, répond Dan. Les pages web des utilisateurs seront alignées sur celles du public, elles auront un graphisme et une approche identiques, pour finalement être rassemblées au sein du même site. La première phase d’« alignement » consistera simplement à reconfigurer le site actuel. Pendant cette période, l’ancien et le nouveau site coexisteront, ce qui nous permettra de connaître l’avis des utilisateurs avant que les nouvelles pages viennent remplacer ces pages grises auxquelles nous sommes tellement habitués. Ensuite, le rapprochement du site « utilisateurs » du site « grand public » nécessitera l’utilisation d’un système de gestion de contenu pour nos sites web centraux de façon à ce que les informations choisies soient dirigées vers les publics pertinents. »

Compte tenu de l’intérêt croissant du grand public pour le LHC, qui culminera avec le redémarrage, ces améliorations apportées à la convivialité et à la navigabilité tombent à point nommé.

Bulletin CERN

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