L’apprentissage au CERN: une formation souvent récompensée

Cette année encore, deux apprentis du CERN ont été récompensés à l’issue de leur formation. Une formation rendue très polyvalente par la diversité des métiers techniques dont le CERN recèle.


Denis Fernier recevant les félicitations de Pierre-François Unger, Conseiller d’État du canton de Genève en charge du département de l’économie et de la santé.


Denis Fernier et Coralie Husi (à droite) lors de la cérémonie de remise du prix de l’Union industrielle de Genève.

Chaque année, le CERN accueille six apprentis techniciens, pour une période de quatre ans : trois électroniciens, et trois laborantins en physique. Et chaque année, à l’issue de ce cursus, certains d’entre eux se classent parmi les meilleurs apprentis genevois et reçoivent des prix.

Le 23 septembre, deux jeunes ont vu leurs résultats aux examens couronnés par le prix de l’Union industrielle genevoise (UIG): Coralie Husi, apprentie laborantine en physique, et Denis Fernier, apprenti électronicien. Ce dernier, lors de la remise des CFC (certificats fédéraux de capacité), a également reçu le prix du Conseil d’État le 1er octobre, récompensant les dix meilleures moyennes générales du canton.

Les apprentis accueillis au CERN ont entre 15 et 21 ans, et ont tous des parcours différents. Leur point commun est de vouloir apprendre un métier technique. Pendant leur formation, d’une durée de quatre ans, ils travaillent en alternance : trois jours par semaine au CERN, et les deux jours restants à l’école, le CFPT à Genève pour les électroniciens, ou l’ESPIC de Lausanne, pour les laborantins en physique.

Au cours de ces quatre ans, ils découvrent de nombreux aspects de leur travail au cours d’une série de stages, une dizaine en tout. Les plus courts peuvent durer un mois, mais les stages de fin de formation peuvent aller jusqu’à un an. Les électroniciens se forment ainsi au dessin, à la réalisation, à la maintenance, la réparation, ou la mesure. Les laborantins peuvent travailler sur toute sorte de projets : mécanique, cryogénie, métrologie… Le CERN abrite une multitude de savoir-faire. « La nature des stages varie selon les années et les places disponibles », précise Jean-Marc Bouché, responsable de la formation des apprentis.

Après leur expérience au CERN, les jeunes diplômés sont ainsi très polyvalents. Leur CFC en poche, ils peuvent alors chercher du travail ou aller plus loin dans leurs études. « Je les pousse à continuer », confie le responsable. Ainsi, certains s’orientent vers une formation d’ingénieur en Suisse. C’est le cas cette année de Denis Fernier. « Nos apprentis trouvent en général assez facilement du travail dans leur métier, estime Jean-Marc Bouché. On les retrouve un peu partout : quelques-uns au CERN, d’autres dans les universités, les laboratoires de recherche et développement. »

La réussite de la formation des apprentis dépend de l’engagement du personnel du CERN dans ce programme. Les maîtres de stage sont les acteurs de cette réussite, par la transmission de leurs compétences, et par le temps qu’ils acceptent de consacrer à ce passage de connaissances à ces jeunes en formation.

Le CERN engage également chaque année deux apprentis assistants en information documentaire pour une formation d’une durée de 3 ans. Les informations sont sur le site du CERN.

Antoine Cappelle