Les identificateurs permanents SciencePAD : pour des recherches fructueuses

Ne vous est-il jamais arrivé de ne pas pouvoir accéder à un article à partir d’une adresse donnée en référence ? Avez-vous toujours pensé que les données d’expériences ou les résultats de recherches devraient être accessibles en permanence ? Si tel est le cas, ne manquez pas l'atelier SPID2013 (SciencePAD Persistent Identifiers Workshop), consacré aux identificateurs permanents de la société SciencePAD, lors duquel vous saurez tout sur les derniers développements dans le domaine de l‘information numérique et des logiciels associés.

 

L’atelier, organisé conjointement par l’initiative EMI (European Middleware Initiative) et son projet SciencePAD (anciennement connu sous le nom ScienceSoft), se tiendra le 30 janvier 2013 au CERN. SciencePAD est une société qui a pour but de favoriser la création de communautés en mettant à la disposition d’utilisateurs, d’une façon centralisée, les outils dont ils ont besoin (logiciels, catalogues, statistiques, systèmes d’indication de références, marchés, liens vers des services techniques, supports d’intégration de plateformes, etc.). Elle permet aux chercheurs et développeurs de logiciels libres de diverses communautés scientifiques d’interagir dans leur domaine de compétences et au-delà, et contribue à l’établissement de réseaux de connaissances mondiaux dans le secteur scientifique. « L’objectif de l’atelier SPID2013 est de rassembler des experts du domaine de l’information numérique et de l’identification d’objets numériques comme des logiciels, des données, des publications, etc., afin d'examiner l'état actuel des spécifications, leur mise en œuvre, ainsi que les divers systèmes et politiques en place, et les tendances en la matière. Les discussions porteront en particulier sur la situation actuelle des identificateurs permanents pour les objets logiciels et sur leurs relations avec d’autres objets numériques », indique Alberto Di Meglio, directeur du projet EMI et responsable des activités de SciencePAD.

Dès l’avènement du World Wide Web, il est apparu urgent de disposer d'identificateurs permanents, notamment des identificateurs faciles à gérer permettant aux utilisateurs de faire référence à un objet numérique, tel qu’un article électronique, une image, un ensemble de données ou un fichier d’installation pour un logiciel. Initialement, les adresses URL, désignant des sites ou des serveurs particuliers, étaient perçues comme des emplacements de réseaux permettant l’extraction de ressources numériques, comme une page web. Il était donc possible de communiquer une URL à d'autres utilisateurs afin qu'ils accèdent à la ressource concernée. Tant que la manière d’accéder aux données restait la même, on retrouvait ces données sans problème. Cette procédure s’est révélée toutefois peu fiable car, à long terme, les URL ne fonctionnent souvent plus.

Lorsqu'un institut publie des résultats de recherche en ligne, les utilisateurs s’attendent à ce qu’ils soient correctement gérés, par exemple, en évitant les pertes de données ou l’expiration de domaines web. Toutefois, ces problèmes peuvent toujours arriver, même si les résultats sont bien gérés, car on ne peut se fier à une URL « traditionnelle » pour accéder de manière permanente à ces ressources. Pour gérer des données en ligne, on aura par conséquent davantage recours à des identificateurs permanents, qui permettront à ces données de continuer d'être accessibles, quel que soit l'endroit où elles sont stockées et le stade de leur cycle de vie. En effet, un identificateur permanent permet d’obtenir des informations sur une ressource particulière même si celle-ci n’est plus en ligne. En d’autres termes, un identificateur permanent continue de fournir des informations intelligentes sur un objet unique, quoi qu’il arrive à cet objet, les utilisateurs étant en principe capables de trouver la ressource concernée en ne disposant que de l’identificateur correspondant.

En participant à l’atelier SPID2013, vous pourrez contribuer aux efforts visant à intégrer des informations logicielles dans des réseaux de connaissances numériques, et à définir les besoins correspondants.


Pour plus d’informations :

Budapest : 5e EMI All Hands Meeting - GridCast, 31 octobre 2013 (article en anglais)
The EGI Technical Forum 2012 is taking place at the Clarion Congress Hotel in Prague, 18 septembre 2012 (article en anglais)
EMI gave birth to ScienceSoft, mai 2012 (article en anglais)
EGI Community Forum, 28 mars 2012 (article en anglais)
Interview avec Alberto Di Meglio, chef de projet EMI, 28 mars 2012 (article en anglais)

par Beatrice Bressan, for the European Middleware Initiative (EMI)