Un jubilé en images : A la recherche des bosons


De gauche à droite : Carlo Rubbia ; Simon van der Meer ; Herwig Schopper, Directeur général du CERN ; Erwin Gabathuler, Directeur de la recherche du CERN ; Pierre Darriulat, porte-parole de l'expérience UA2.

Le 25 janvier 1983, on annonçait, lors de cette conférence de presse historique, que des particules W avaient été observées dans l'expérience UA1 au CERN, et une autre conférence de presse fut ensuite organisée en mai lorsqu'on découvrit des particules Z.
Les phénomènes naturels sont définis à cette échelle par quatre forces : la gravité, l'électromagnétisme et les forces nucléaires forte et faible. En 1968 toutefois, une nouvelle théorie prédit que l'électromagnétisme et la force nucléaire faible étaient les manifestations d'une seule et même interaction « électrofaible » et que celle-ci serait communiquée par les bosons chargés W+ et W- et le boson neutre Z0. En 1979, le prix Nobel de physique fut décerné à Sheldon Glashow, Abdus Salam et Steven Weinberg pour ces travaux.
La découverte des bosons prédits par la théorie était le fruit d'un effort considérable. Il avait fallu que le CERN innove dans les domaines de la technologie, en particulier qu'il fasse des progrès décisifs dans les techniques de collecte et de contrôle de l'antimatière (voir le Bulletin 26/2004), qu'il convertisse le SPS en collisionneur proton-antiproton et qu'il construise deux nouveaux détecteurs, UA1, d'un poids de 2000 tonnes, et UA2, d'un poids de 200 tonnes.
En reconnaissance de ces efforts, les deux personnes qui ont le plus contribué à ces découvertes, Carlo Rubbia, le chef du projet UA1, et Simon van der Meer, l'inventeur de la technique du refroidissement stochastique, reçurent le prix Nobel de physique en 1984.