Le partage du savoir-FAIRe

Vingt-sept ingénieurs impliqués dans le projet FAIR, en Allemagne, sont venus au CERN pour trois jours. Au programme: visite d’Alice et rencontre avec les ingénieurs du CERN. Ce contact entre les membres des deux organismes marque le début d’une proche collaboration.


Les ingénieurs du projet FAIR ont pu rencontrer leurs homologues du CERN.

Auprès de qui peut-on partager l’expertise quand on souhaite construire un nouvel accélérateur de particules? Auprès du CERN, pourquoi pas? C’est ce qu’ont fait vingt-sept ingénieurs du projet d’accélérateur FAIR (Facility for Antiproton and Ion Research), qui sera construit au GSI (centre de recherche sur les ions lourds), à Darmstadt en Allemagne. Issus de domaines divers, de l’industrie à l’architecture, ils seront chargés de donner vie au projet.

Le séjour s’est déroulé du 14 au 16 octobre pour permettre la visite du détecteur Alice avant que le LHC ne redémarre. Mais son but était surtout de faire rencontrer aux ingénieurs allemands leurs homologues du CERN. «Ils ont discuté longuement avec les différents services», raconte Horst Wenninger, responsable de l’organisation de la visite. «Ils ont été très impressionnés, et ont admiré ce qu’ils ont vu. De la construction du tunnel aux aimants supraconducteurs, l’expérience acquise grâce au LHC permettra d’aider les ingénieurs de FAIR à aborder des problématiques semblables.»

La collaboration entre le GSI et le CERN n’est pas nouvelle: elle existe depuis déjà une trentaine d’années. Mais cette rencontre devrait marquer le début d’un échange encore plus poussé de connaissances, de compétences, voire de personnel. Les jeunes pourraient profiter de cette collaboration: «Des opportunités se présenteront pour travailler sur FAIR: cette collaboration pourrait ouvrir des portes au GSI pour des jeunes formés au CERN», continue Horst Wenninger. Car FAIR est également une collaboration internationale. Et dans ce domaine, «l’esprit CERN est un modèle», assure Horst Wenninger.

Antoine Cappelle