Le premier « Doktor Gentner » termine son doctorat au CERN

En 2007, le programme Gentner, nommé ainsi en l’honneur du célèbre physicien nucléaire Wolfgang Gentner, est venu s’ajouter au programme des doctorants du CERN. Quatre ans plus tard, le 22 juin 2011, Marcel Schuh, auteur d’une thèse sur la technologie des accélérateurs, a terminé son doctorat, devenant ainsi le tout premier « Doktor Gentner ».

 

Marcel Schuh, le premier «Doktor Gentner», célèbre son doctorat. (Photo par Carsten P. Welsch)

Marcel Schuh a bénéficié du programme Gentner en avril 2008, après avoir obtenu en 2007 un diplôme de physique à l’université de Heidelberg. Ses travaux de thèse ont porté sur les systèmes de surveillance et de contrôle pour l’électronique de déclenchement et de lecture du détecteur d’ALICE, ce qui lui a permis de se familiariser avec le CERN et le LHC. Avec l’appui de son directeur de thèse, Carsten P. Welsch, Marcel a postulé pour bénéficier du programme Gentner dans le cadre du projet SPL (linac à protons supraconducteur). « Mon travail consistait à déterminer si des coupleurs de mode d’ordre élevé (HOM) étaient nécessaires dans les cavités supraconductrices pour assurer une exploitation stable dans différentes conditions », explique Marcel. J’étais membre du groupe BE-RF-LR et je participe toujours au projet aujourd’hui en tant qu’associé. Mon superviseur, Frank Gerigk, a fait un travail extraordinaire. »

Début 2007, seuls deux étudiants allemands bénéficiaient du programme des doctorants du CERN. Depuis, le programme Gentner a permis de créer 35 postes de doctorants, entièrement financés par l’Allemagne, auxquels s’ajoutent six étudiants allemands financés par le programme traditionnel des doctorants du CERN. « Le programme Gentner est une occasion unique de recevoir un enseignement de haut niveau au sein de l’un des instituts les plus prestigieux du monde en science et technologie des accélérateurs, explique Marcel. La réussite du programme est avant tout le fruit du travail de Michael Hauschild, qui a consacré beaucoup d’efforts à le mettre en place, à obtenir des fonds pour son financement et à l’améliorer en permanence. »

Depuis le 1er avril 2011, Marcel est associé en recherche à l’Institut de technologie de Karlsruhe (KIT), où ses travaux portent sur la physique des faisceaux de ANKA, un petit accélérateur de particules situé à Karlsruhe. 

par Jordan Juras