Mieux vaut prévenir que guérir

Tout au long de l’année, les membres du service des inspections de Sécurité de l’unité HSE travaillent à assurer la sécurité des infrastructures et des équipements présentant des risques spécifiques au sein de l’Organisation. Régulièrement, ils passent au peigne fin toutes les infrastructures du CERN pour prévenir les accidents et éviter ainsi d’en subir les conséquences suivant l’adage : mieux vaut prévenir que guérir.

 

Ce local présente quelques (!) légers problèmes de sécurité... Jouez au jeu des 7 erreurs ! (Détails du jeu ci-dessous).

S’assurer qu’une installation électrique à haute tension est bien mise à la terre, qu’un système sous pression ne présente pas de faiblesse, qu’un équipement de levage peut être utilisé sans risques, que des soupapes de sécurité disposent du bon niveau de déclenchement, jusqu’à vérifier qu’un objet lourd et contondant ne soit pas stocké au sommet d’une armoire : voici le genre de vérifications assurées par le service des Inspections de sécurité (DGS-SEE-SIS). « Ces contrôles permettent de vérifier pour les responsables des équipements et des infrastructures si tout est en règle ou, le cas échéant, de leur notifier d’éventuelles actions préventives à entreprendre, afin de prévenir tout dysfonctionnement ou incident », souligne Enrico Cennini, chef du groupe DGS-SEE.

Cette photo - par ailleurs reprise pour illustrer un article sur l'art et la physique paru dans le numéro de novembre du magazine EasyJet - montre une autre situation où la sécurité aurait mérité d'être améliorée.

Le service des Inspections de Sécurité est composé d’une dizaine de personnes en charge de contrôler et de remettre aux normes les quelques 1200 infrastructures du CERN – bâtiments administratifs, halls expérimentaux, ateliers, tunnels, galeries techniques… – et leurs équipements – installations électriques, appareils de levage, réservoirs sous pression, machines-outils, etc. « Notre service est divisé en cinq sous-sections d’inspection de sécurité : générale, électrique, de levage, de pression et de machines-outils, décrit Cécile Pinto, chef de la section SIS. Notre rôle est d’aider les départements à poursuivre leur démarche responsable en matière de sécurité, dans le but de diminuer le nombre d’accidents en éliminant ou en limitant les dangers. C’est donc aussi à eux de prendre les mesures qui s’imposent, surtout avant une inspection de sécurité ! »

Dans le cadre de l’inspection générale, tous les risques sont analysés, du simple risque de chute à l’incompatibilité entre produits chimiques. Comme le souligne Cécile Pinto, rien n’est laissé au hasard : « Nous vérifions tout, du sous-sol à la toiture. Et nous travaillons toujours munis d’un plan des bâtiments, pour qu’aucun recoin ne soit oublié. »

Après la visite d’inspection, les TSO et DSO (qui, quand ils ne participent pas directement à la visite, en sont toujours informés) se voient remettre un rapport de visite. Y figurent les éventuels problèmes de sécurité et leurs solutions. « Pour les remarques particulières, nous nous adressons toujours directement à la personne concernée, explique Cécile Pinto. À cette dernière ensuite de faire le nécessaire. Dans la mesure du possible, nous essayons de remédier à un maximum de problèmes de sécurité en faisant directement appel aux membres de l’unité HSE. »

Les chiffres

En 2011, l’équipe de la section SIS a inspecté 679 infrastructures, 1113 installations électriques, 2269 équipements de levage, 3000 élingues, 580 réservoirs sous pression, 3300 soupapes et 300 machines-outils.

Les nombreuses installations électriques du CERN sont inspectées annuellement. L’inspection générale, elle, dépend du niveau de risque du bâtiment, et a lieu tous les un à trois ans. Les équipements de levage – ponts roulants, élingues, palonniers, mais aussi ascenseurs et portes automatiques – sont contrôlés une fois par an (tous les six mois pour les chariots et les nacelles). Les réservoirs sous pression (supérieure à 0,5 bar) sont inspectés tous les 40 mois ; les soupapes de sécurité, tous les un à dix ans.


Pour participer au jeu des 7 erreurs du service des Inspections de sécurité, vous devez être membre du personnel CERN (toutes catégories confondues). Renvoyez la liste des 7 problèmes de sécurité majeurs qui apparaissent sur la photo à bulletin-editors@cern.ch. Deux gagnants seront tirés au sort parmi les bonnes réponses. Le premier recevra une place pour participer à la conférence Lift12, le deuxième remportera le livre LHC: the Large Hadron Collider.

Date limite de participation : le mercredi 25 janvier 2012.

par Anaïs Schaeffer