Des Beatles aux bosons

Avant de se lancer dans une carrière de musicien couronnée de succès, Alan Parsons a débuté comme ingénieur du son - gagnant ses premiers galons sur ​​l'album Abbey Road des Beatles. Au fil des ans, il a travaillé et collaboré avec de nombreux artistes, mais le 30 septembre 2013 marquera l'avènement d'une collaboration unique. Pour la fête Bosons&More organisée par le CERN, le groupe Alan Parsons Project partagera en effet la scène avec l'Orchestre de la Suisse Romande. Déjà visiteur du CERN en 2011, Alan Parsons nous fait part de son point de vue sur la science et sur sa participation à Bosons&More.

 

 

Alan Parsons, lors de sa visite au CERN, en août 2011.

Vous avez visité le CERN en 2011, quel est votre sentiment à présent ?
J’ai été enthousiasmé par les récentes découvertes, c’est un résultat extraordinaire qui couronne des années d’effort. J’ai en effet eu la chance de venir au CERN il y a quelques années, avec ma femme Lisa, et mon groupe ; nous avions été invités par nos amis Patrick Geeraert (ancien chef du Département des finances au CERN, aujourd'hui Directeur de l’administration à l’ESO) et Simon Lowery (spécialiste de la communication à l’ESO). Nous avions été fascinés par le travail effectué au CERN, même si nous n’avions alors pas pu voir l'accélérateur. Nous sommes en contact avec beaucoup de membres du personnel du CERN, et nous sommes extrêmement honorés d’avoir été invités à nous produire le 30 septembre pour l'événement Bosons&More. Nous sommes très curieux de voir les entrailles de cette machine géante. 

Pouvez-vous nous en dire plus sur ce que vous préparez pour Boson&More et sur votre collaboration avec l’Orchestre de la Suisse Romande (OSR) (voir l'article paru dans ce numéro) ?
J’ai été en contact régulier avec Guillaume Bachellier, le Régisseur général de l’OSR, ainsi qu’avec les musiciens et le personnel de l’OSR. C'est toujours très intéressant de se produire avec un orchestre, et c'est une occasion rare. Certaines chansons, par exemple Silence and I, ne peuvent être jouées comme il convient qu’avec l’accompagnement d’un grand orchestre. L’OSR a déjà toutes les partitions ; l’orchestre répétera avant notre arrivée, puis nous répéterons ensemble.

Est-ce que la science a inspiré votre musique ?
Oui, absolument. Nous avons sorti un album intitulé I Robot, inspiré par le fameux auteur de science-fiction Isaac Asimov. Un autre de nos albums, Ammonia Avenue, a été inspiré par le nom d'une route dans un gigantesque complexe pétrochimique à Middlesbrough, en Angleterre. La chanson dénonce la détérioration de notre planète à cause des activités humaines.

Est-ce que les scientifiques pourraient être les stars de demain ?
Je suis épaté par la complexité de la science et encore plus par les récentes découvertes du CERN. Ceux qui font ces recherches m’impressionnent vraiment. J’ai lu de nombreux articles sur la découverte du boson de Higgs, et j’ai demandé à des scientifiques de m’expliquer : « Alors, en fait, c’est quoi ? », ils m’expliquaient tout, et, à la fin de la conversation, j'avais la même question: « Alors, en fait, c’est quoi ? ». Les scientifiques sont déjà les stars de l’ère moderne. Je peux avoir des autographes ?

par Stephanie McClellan