Amis boursiers, ne claquez pas tout votre blé !
À la fin de leur contrat avec le CERN, les boursiers qui quittent l’Organisation récupèrent la somme qu’ils ont épargnée sur leur caisse de pensions mois après mois. Bien investie dès le départ, cette somme peut générer un précieux capital d’ici à l’âge de la retraite.
En tant que membres du personnel employés du CERN, les boursiers sont affiliés à la Caisse de pensions de l’Organisation. Dans ce cadre, ils sont chaque mois prélevés d’une certaine somme sur leur salaire (voir premier encadré), somme alimentant, au fil des mois, leur valeur de transfert (autrement dit leur capital). À la fin de leur contrat, les boursiers peuvent, soit transférer cet argent directement sur une autre caisse de pensions (ce qui est soumis à la législation du pays d’accueil et n’est malheureusement pas possible partout), soit le récupérer en cash. En effet, seuls les membres du personnel employés ayant au moins cinq années de service au CERN peuvent rester bénéficiaires de la Caisse de pensions du CERN à vie*. Or, le montant de la valeur de transfert dont disposent les boursiers après trois années de service au CERN dépasse les 31 000 CHF. Une jolie somme.
Que faire de ce capital ? « Plusieurs solutions s’offrent aux boursiers pour faire fructifier cet argent, indique Théodore Economou, administrateur de la Caisse de pensions du CERN. Sachant que le transférer sur une autre caisse de pensions n’est pas possible partout, le placer reste à mon sens l’une des meilleures options. D’autant que ce placement peut prendre plusieurs formes : compte épargne, assurance-vie, investissement immobilier (notamment pour conforter un apport déjà existant)… les solutions sont nombreuses. » Car même si l’âge de la retraite semble (très… très) lointain pour la plupart des boursiers, il est important de comprendre qu’il n’est jamais trop tôt pour faire les bons choix.
Pourquoi placer cet argent ? Faisons un rapide calcul : imaginons qu’un boursier de 25 ans quitte le CERN après trois années de service. Comme indiqué plus haut, il récupèrera environ 31 000 CHF. S’il décide de placer cet argent sur un compte épargne avec un taux d’intérêt de 1,25 %, il obtiendra 46 500 CHF lorsqu’il aura atteint l’âge de la retraite, disons 65 ans. Mais si ce même ex-boursier dépose ces mêmes 31 000 CHF sur ce même compte épargne à 45 ans, la somme obtenue 20 ans plus tard ne sera que de 38 750 CHF.
Bien entendu, chaque cas est différent ; il n’est donc pas question de donner des conseils personnalisés. Pour être informés de leurs droits – conformément aux Statuts et Règlements de la Caisse de pensions du CERN – nous invitons les boursiers à contacter le Service des prestations de la Caisse de pensions du CERN, qui se fera une joie de répondre à leurs questions :
Service des prestations de la Caisse de pensions du CERN
Bâtiment 5 - 5ème étage
Bureaux 019 - 021 - 023
+41 22 767 87 98
+41 22 767 91 94
@ : Pension-Benefits@cern.ch ou rendez-vous
sur le site web de la Caisse de pensions : http://pensionfund.cern.ch/fr/
Leurs bureaux sont ouverts aux membres et aux bénéficiaires tous les mardis, mercredis et jeudis de 9h30 à 11h30 et de 14h30 à 16h30, ou sur rendez-vous.
*Sachez qu’il est possible de racheter des années de service en transférant des fonds d’une autre caisse de pensions vers celle du CERN.
La Caisse de pensions des boursiers Amis boursiers, si vous vous penchez sur votre dernier décompte de paye, vous vous apercevrez que, comme chaque mois, une cotisation pour la Caisse de pensions du CERN est prélevée de votre salaire brut :
Le salaire de référence, qui s’élève actuellement à 5948 CHF, s’applique à tous les boursiers, quel que soit leur salaire brut mensuel, et peut être indexé sur la valeur du coût de la vie. La somme qui vous revient lorsque vous quittez le CERN – actuellement de 31 477 CHF après trois années de service – correspond, quant à elle, à 14,7 % du salaire de référence des boursiers calculé sur trois ans. |
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par Anaïs Schaeffer