Maintenance de la machine : les règles du jeu

GCO, GMIO, GSPO, vous connaissez ? Derrière ces acronymes se cachent les rôles essentiels joués par les acteurs de la maintenance de la machine. L’équipe du projet Gestion de la maintenance (Maintenance Management project - MMP) du CERN collabore avec les départements techniques pour veiller à la mise en œuvre de bonnes pratiques lors des travaux de maintenance du collisionneur, de ses injecteurs et de son infrastructure.

 

Les participants de l'atelier sur la gestion des biens et de la maintenance (AMMW2013), qui a eu lieu au CERN en novembre.

Depuis sa création en 2012, le Bureau responsable de la mise en œuvre du cadre de la maintenance (Maintenance Framework Implementation Office - MFIO) encourage le recours par les départements BE, GS, EN et TE à des méthodes harmonisées de gestion de la maintenance. « L’identification et la définition du rôle de Responsable de la codification (Group Coding Officer - GCO), de Responsable des données de maintenance (Group Maintenance Information Officer - GMIO) et de Responsable des pièces de rechange (Group Spare Part Officer - GSPO) entrent dans le cadre des bonnes pratiques à adopter dès lors qu’un programme de maintenance est mis en œuvre au Laboratoire », explique Goran Perinić, l’un des responsables du projet MMP du CERN.

Grâce au projet MMP, le CERN peut aujourd’hui s’appuyer sur des méthodes et des outils mis au point pour faciliter la gestion des pièces de rechange et de la documentation relative à la maintenance. En outre, les équipes techniques prenant part aux programmes de maintenance de la machine peuvent désormais utiliser EAM Light, la nouvelle interface du système informatisé de gestion de la maintenance (Computerized Maintenance Management System - CMMS), qui propose un certain nombre de fonctionnalités permettant notamment une meilleure intégration des outils de planification et d’ordonnancement.

Bien que récent, le projet MMP a suffisamment évolué en 2013 pour que l’on puisse déjà faire un bilan de sa performance et envisager de futurs développements. « Plus d’un an après la création du projet, le temps était venu pour l’équipe du MMP de faire le point sur la performance de notre système de gestion des biens et de la maintenance en le comparant à celui d’autres organisations, explique Goran Perinić. C’est pourquoi nous avons organisé en novembre un atelier de trois jours sur la gestion des biens et de la maintenance (AMMW2013). L’objectif était, outre de faire le point sur la situation au CERN, de mettre en lumière les difficultés rencontrées par les autres organisations et les solutions qu’elles proposent. »

L’atelier AMMW2013 a accueilli 77 participants de 12 organisations, pour la plupart des laboratoires européens exploitant des accélérateurs. Au total, l’événement a proposé 40 présentations techniques et une conférence exceptionnelle de Michel Tognini, ancien astronaute de l’ESA, qui a évoqué les défis associés à la maintenance d’équipements et d’instruments dans l’espace. « Cette rencontre a permis un partage de bonnes pratiques avec d’autres organisations qui rencontrent les mêmes difficultés, conclut Goran Perinić. L’importance de bases de données communes comme point de départ de nouvelles améliorations en matière de gestion des biens et de la maintenance a été un message récurent dans les présentations. » Les objectifs du projet MMP pour 2014 sont d’ores et déjà trouvés !

par Antonella Del Rosso