Actualités e-EPS : les femmes et la physique - briser les stéréotypes

Dans le monde de la physique, une répartition équilibrée entre hommes et femmes serait bénéfique tant à la qualité des recherches menées qu’à l'éducation, deux facteurs essentiels au développement économique, social et culturel de notre société. La sous-représentation des femmes en physique est un sujet largement débattu, crucial pour une société qui se soucie du bien-être de ses membres.

 

Plusieurs études sur les raisons qui expliquent ce déséquilibre au sein de la communauté des étudiants en physique et à différents niveaux universitaires ont été réalisées. De manière générale, il a été observé que l’ampleur de ce phénomène diffère selon les pays d’Europe ; à titre d’exemple, il est moins marqué en Espagne, en Grèce et en Italie. Ces observations confirment qu’il y a de nombreuses raisons à cette inégalité, notamment une façon différente de percevoir la physique en tant que discipline suivant le pays. Ainsi, dans certains pays, il est fort probable que les études en physique soient perçues comme étant de nature moins technique que dans d’autres pays, les physiciens étant davantage considérés comme des « philosophes » du monde qui nous entoure. De ce point de vue, la physique relève du stéréotype répandu selon lequel les femmes, parce qu’elles sont censées gagner moins d'argent que les hommes, peuvent s’adonner à des activités culturelles.

Heureusement, plusieurs mesures visant à assurer une représentation équilibrée des hommes et des femmes en physique ont été proposées et même mises en place dans l'ensemble des pays d’Europe (et ailleurs) dans le but de résoudre ce problème. De manière générale, la situation continue de s’améliorer grâce à diverses initiatives, mais il reste encore des progrès à faire, en particulier pour ce qui est de l'asymétrie hommes – femmes aux postes à responsabilité.

Le Comité pour l’égalité des chances (Equal Opportunity Committee) de l’EPS a été mis en place en 2013, afin de faire face aux obstacles qui participent de la sous-représentation des femmes en physique, et de promouvoir des mesures favorisant une participation équilibrée des sexes dans cette discipline.

En 2013 toujours, l’EPS a créé le prix Emmy Noether (Emmy Noether distinction for women in physics) pour récompenser des physiciennes remarquables. Ce prix est attribué à d’éminentes physiciennes pour leurs travaux liés à la recherche, à l’éducation et à l’information grand public dans le domaine de la physique. Les lauréates sont en outre considérées comme des modèles pour la jeune génération de physiciennes.

Le Comité pour l’égalité des chances a lancé une nouvelle initiative visant à rédiger et publier sur le site e-EPS des portraits de jeunes chercheuses en début de carrière dans le monde universitaire ou dans le secteur privé. Le premier portrait est disponible sur le numéro d’e-EPS de ce mois (en anglais seulement), l’objectif étant de publier un portait tous les deux mois.

Il s’agit de permettre aux jeunes femmes qui envisagent de poursuivre une carrière en physique (comme étudiante, post-doctorante ou encore jeune chercheuse) d’être encouragées dans leur choix en apprenant des expériences de physiciennes à peine plus âgées.

Pour accéder à des postes à responsabilité, il faut en effet être suffisamment motivé et avoir confiance en soi (« Oui, je peux le faire ! »).


Cet article est disponible (en anglais seulement) sur e-EPS News.

par L.Di Ciaccio, Chair of the Equal Opportunity Committee of EPS