Dans les coulisses de GS : pierres précieuses

Depuis la pose de sa première pierre, en juin 1954, pour la construction du Synchrocyclotron, le CERN n’a cessé de s’étendre, jusqu’à représenter, aujourd’hui, une surface bâtie totale de 580 000 m2 occupée par quelque 650 bâtiments (dont 125 représentent à eux seuls 70% de cette surface).

 

Cette année, si les 60 ans du CERN marquent une importante étape dans l’histoire du Laboratoire, ils sous-tendent aussi une autre réalité : un parc immobilier vieillissant, avec pas moins de 60% des bâtiments âgés de plus de 40 ans. « Sur les 580 000 m2 de surface bâtie, environ 52 000 m2 sont en fin de vie et 140 000 m2 nécessiteraient une rénovation profonde, indique Natacha Lopez, chef de la section GS-SE-PO. Nous avons bien sûr déjà entamé plusieurs campagnes de rénovation, mais c’est un véritable challenge, car il s’agit de rénover des bâtiments construits dans les années 60 et 70 en respectant les normes actuelles, qui sont bien loin de celles en vigueur à l’époque ! Il nous faut donc trouver sans cesse de nouvelles solutions pour adapter nos règles et les techniques modernes à nos vieilles infrastructures. Sans compter les nombreuses différences entre la Suisse et la France, qui se traduisent par des bâtiments différents d’un côté à l’autre du site du CERN ! »

Parallèlement à ses activités de rénovation, d’entretien et de maintenance, le groupe GS-SE consacre aussi une grande partie de ses ressources à la construction de nouveaux bâtiments, parmi lesquels, le bâtiment 774, bâtiment éco-responsable, le bâtiment 107, ou encore, le bâtiment ELENA, qui vient d’être inauguré. « Nous recevons sans cesse de nouvelles demandes de construction ou d’extension, explique Michael Poehler, chef de la section GS-SE-DOP. Cela concerne aussi bien des bâtiments pour les accélérateurs, les expériences, ou des ateliers, que des espaces de bureau. Ceci dit, nous devons faire face à un problème grandissant, à savoir le manque de terrains constructibles, en particulier sur le site de Meyrin. » « Nous nous attendions vraiment à une baisse des demandes de construction après le démarrage du LHC, se souvient Luigi Scibile, chef du groupe GS-SE en charge du génie civil au CERN, mais l’activité est restée constante. Cela s’explique notamment par le nombre croissant d’utilisateurs. L’Organisation est un organisme vivant dont les membres sont très actifs ! Cela se traduit par la création de nouvelles expériences, auxquelles il faut trouver un toit. »

Pour suivre la cadence effrénée imposée par l’entretien et la maintenance, les rénovations et les nombreuses constructions, le groupe GS-SE peut compter sur l’expertise de 42 membres du personnel du CERN et sur près de 1400 professionnels d’entreprises extérieures, qui travaillent chaque jour sur les chantiers du CERN.


Pour en savoir plus sur les sites du CERN et sur ses bâtiments, rendez-vous sur le site web du Patrimoine.

par Anaïs Schaeffer