Le réseau ENLIGHT dessine son avenir

La semaine dernière, le Réseau européen de recherche sur la thérapie hadronique par les ions légers (ENLIGHT) s'est réuni à Cracovie pour réfléchir à son avenir. En l’espace de 13 ans, le réseau a réussi à mettre en contact des communautés scientifiques traditionnellement séparées, dans l'objectif commun de renforcer l'efficacité des thérapies contre le cancer et d’améliorer les résultats des patients.

 

Photo de groupe pour les membres d'ENLIGHT qui ont pris part à la réunion annuelle 2015, qui s'est tenue à Cracovie les 18 et 19 septembre.

À l’heure actuelle, le réseau ENLIGHT compte plus de 300 membres de plus de 20 pays. Des cliniciens, physiciens, biologistes et ingénieurs intéressés par le domaine de la thérapie par les particules, et ayant de l’expérience dans celui-ci, travaillent main dans la main dans le cadre du réseau. ENLIGHT a mené à bien quatre projets financés par l'Union européenne – ULICE, PARTNER, ENVISION et ENTERVISION – et a réussi à rassembler des spécialistes de différents domaines en vue de définir des stratégies communes pour combattre le cancer à l’aide de particules. « ENLIGHT a fonctionné comme réseau collaboratif ouvert et a servi de plateforme pluridisciplinaire pour toutes les communautés concernées, explique Manjit Dosanjh, chef adjointe du Bureau des applications médicales au CERN, et coordinatrice du réseau ENLIGHT. Le réseau s’est attaqué aux problèmes techniques, après en avoir dressé la liste, a assuré la formation de jeunes chercheurs, a encouragé l'innovation et a organisé des campagnes de financement. »

La réunion annuelle 2015 du réseau s’est tenue à Cracovie et a été présidée par Paweł Olko, directeur scientifique de l’institut polonais de physique nucléaire, et directeur du centre cyclotron Bronowice, le centre polonais de thérapie par protons. Plusieurs présentations et une séance d’affichage figurent parmi les faits marquants de cette réunion. Les intervenants ont rendu compte des progrès de la recherche (hadronthérapie, imagerie, radiobiologie et partage de données), ainsi que des tests médicaux en cours faisant appel à des ions.

Bénéficiant de deux nouveaux centres d’hadronthérapie – à Marbourg (Allemagne) et à Wiener Neustadt (Autriche) – qui commenceront à traiter des patients dans les mois qui viennent, les membres du réseau ENLIGHT ont de quoi se réjouir. Toutefois, de nombreux défis les attendent, notamment l’obtention de financements, ou encore l’harmonisation des données, essentielle à l’échange d’informations et de bonnes pratiques entre les différentes communautés. Des discussions très pointues se sont tenues lors de la table ronde finale, où les divers intervenants se sont penchés sur l'avenir d'ENLIGHT et son rôle capital pour la communauté de l'hadronthérapie. « Nous avons examiné divers scénarios pour assurer l’avenir d’ENLIGHT et renforcer son rôle dans les domaines de l’éducation et de la formation en particulier, domaines qui, avec les activités de collecte de fonds, constituent des axes essentiels, conclut Manjit Dosanjh. La première étape sera la création d’un petit groupe de travail qui m’aidera à définir la future structure d’ENLIGHT, et notamment d’un comité scientifique – un groupe restreint de membres englobant diverses disciplines et nationalités. Nous espérons conduire ENLIGHT vers un avenir radieux. »


ENLIGHT soutient la conférence ICTR-PHE qui aura lieu du 15 au 19 février 2016. La date limite pour l'envoi des résumés a été repoussée au 30 octobre. Et les inscriptions sont d'ores et déjà ouvertes.

par Antonella Del Rosso