Il y a 50 ans…

Après des études universitaires en Italie où voir des femmes en physique n’était pas chose si exceptionnelle, elle est arrivée au CERN en 1956. Les hommes étaient certainement plus nombreux que les femmes mais toutes et tous étaient simplement des collègues.
 

Giuseppe et Maria Fidecaro en 1963, à l'intérieur du détecteur de l'expérience sur la désintégration du méson rhô en un méson pi et un photon. Ils sont entourés de chambres à étincelles.

Maria Fidecaro connaît bien le CERN et le milieu de la recherche. Elle a pu le voir évoluer tout au long de ces années. «Au début nous travaillions dans de petites équipes, deux, trois personnes au maximum. Tout comme en Italie, il y avait au CERN des femmes qui faisaient de la recherche. Nous avions un but commun, nous voulions tous et toutes comprendre et expérimenter la physique».

Certes, jongler entre un travail passionnant et une famille avec quatre enfants a du lui faire un quotidien assez chargé. «À l’époque il y avait peu de crèches, la société était différente, mais aujourd’hui l’organisation d’une famille où la femme travaille n’est pas forcément plus facile», dit-elle.

Pour surmonter les difficultés de tous les jours, la recette n’a pas changé avec les années: «Il faut continuer à poursuivre son objectif. Pour nous, c’était de faire de la recherche en physique. Nous le faisions avec beaucoup d’enthousiasme. Finalement, ce n’était pas un travail, c’était une passion», conclut Maria.

 


par Laëtitia Pedroso