Préférence donnée à une longue exploitation

Qu'est-ce qui a motivé cette conclusion? Tout d’abord, le LHC est une machine différente de tous ses prédécesseurs au CERN. Etant donné qu’il s’agit d’une installation cryogénique, chaque période d’exploitation s’accompagne de longues phases de refroidissement et de réchauffement. Pour cette raison, le modèle traditionnel consistant en une exploitation jusqu’à l’automne et un arrêt hivernal avait déjà été remis en question. Par ailleurs, nous savons depuis un certain temps que des travaux sont nécessaires pour préparer le LHC à une exploitation à des énergies bien supérieures à l’énergie de collision de 7 TeV que nous avons choisie pour la première exploitation pour la physique. Les dernières données montrent qu’une exploitation sans risque à des énergies plus élevées nécessite des travaux supplémentaires dans le tunnel. Deux options étaient donc possibles : soit exploiter maintenant le LHC pendant quelques mois et programmer de courtes périodes d’arrêt successives afin de monter en énergie, soit exploiter tout de suite le LHC pour une longue période et programmer un seul long arrêt avant de pouvoir passer à 14 TeV (7 TeV par faisceau).
Lancer tout de suite une longue exploitation est la bonne décision, tant pour le LHC que pour les expériences. En effet, cela laisse aux équipes de la machine le temps nécessaire pour préparer soigneusement les travaux requis en vue d’un passage à 14 TeV. Quant aux expériences, une exploitation sur une période allant de 18 à 24 mois leur permettra de disposer de suffisamment de données dans tous les domaines où des découvertes sont susceptibles d’être faites afin de confirmer la prééminence du LHC au plan mondial dans le domaine de la physique des hautes énergies.
Steve Myers,
Directeur des Accélérateurs et de la Technologie
Directeur des Accélérateurs et de la Technologie
Pour plus d'informations sur la réunion de Chamonix, vous pouvez également lire l'article "Un atelier fructueux".
par CERN Bulletin