Dernières nouvelles du LHC : le redémarrage est en préparation

Les travaux de maintenance et de consolidation vont bon train, tant pour la machine que pour les expériences, en vue du redémarrage prévu en mars.

 

Exemple d'un dosimètre fixé au LHC (le sac blanc collé sur la ligne verte). 

Des travaux supplémentaires ont été nécessaires au point 5 pour effectuer des réparations après la découverte d'un problème avec les doigts RF au niveau de la connexion de deux chambres à vide pour le faisceau de CMS. Les réparations sont terminées et le secteur est à présent sous vide. Pour ne pas être obligé de réaliser dans la précipitation les délicates opérations finales requises pour fermer le détecteur, le redémarrage de la machine a été repoussé du 7 au 14 mars, soit d’une semaine.

Dans la machine, les premières opérations de refroidissement à 1,9 K ont commencé dans plusieurs secteurs et le refroidissement de l’ensemble de la machine devrait prendre fin le 21 février. La période comprise entre le 22 février et le 14 mars sera consacrée aux tests électriques et cryogéniques.

Depuis le 12 décembre, le groupe Radioprotection (RP) a amplement participé aux travaux réalisés dans le complexe d’accélérateurs afin de garantir la protection des personnes contre les rayonnements ionisants. À cet effet, il détermine les dangers associés à une exposition aux rayonnements instantanés et résiduels, et établit les classifications des zones radiologiques, la classification des matériaux, ainsi que l’analyse des risques sur les lieux de travail.

« On mesure la dose de rayonnement des matériaux organiques (constituant l'isolation des câbles et des aimants) utilisés dans le complexe d’accélérateurs du CERN. Depuis l’an dernier, le LHC est équipé de 550 dosimètres radiophotoluminescents (RPL), explique Julia Trummer, du groupe Radioprotection. Les dosimètres radiophotoluminescents sont de minuscules cylindres en verre, de 6 mm de long et de 1 mm de diamètre. Le rayonnement crée une luminescence qui colore le centre du verre. Le centre de luminescence est excité par une source UV et l’intensité de la lumière émise est proportionnelle à la dose de rayonnement. Les doses mesurées vont de quelques Gy à plusieurs MGy. »

« Afin de préparer de futures interventions, en particulier celles prévues pendant le long arrêt à venir, des échantillons de matériaux sont placés dans des zones spécifiques, ajoute Cristina Adorisio, également membre du groupe RP.  Ces échantillons contiennent les matériaux utilisés dans les connexions entre les aimants. Une mesure de l’activation de ces échantillons permettra d’estimer les doses reçues par le personnel. »

par Katy Foraz for the LHC team and Julia Trummer for the RP Group