L’exploitation prochaine du LHC attire et va attirer de plus en plus de chercheurs. Pour les recevoir, nous devons augmenter notre capacité d’accueil et c’est à cette tâche que nos services se sont attelés. Le 9 septembre, nous avons franchi une étape sur cette voie en célébrant la pose de la première pierre du bâtiment 42. Le bâtiment 42 offrira aux chercheurs analysant les données du LHC 300 postes de travail supplémentaires, complétant les 800 postes du bâtiment 40 auquel il est relié. Avec ce bâtiment, le CERN s’est mis au vert. Ce n’est pas seulement grâce à la belle campagne de Satigny que les chercheurs pourront contempler de leurs fenêtres. Ce bâtiment est plus vert que ceux que nous avons construits, car il sera doté, entre autres, d’une couverture végétalisée, d’une isolation accrue et de protections solaires automatisées.

Le CERN doit augmenter ses capacités d’accueil, non seulement pour recevoir plus de scientifiques, mais également pour ouvrir la porte à de nouveaux pays qui souhaitent renforcer leurs liens avec notre Organisation. Cela signifie, aussi, que nous devons adapter les infrastructures destinées aux représentants de ces États. Nous avons donc lancé des réflexions dans ce sens et nous envisageons, entre autres, la construction d’une nouvelle salle du conseil et d’un nouvel amphithéâtre.

De manière plus générale, nous avons débuté une grande campagne de restauration de notre parc immobilier. En se promenant sur les sites du CERN, on constate que cette restauration n’est pas un luxe, c’est une nécessité absolue. La plupart des bâtiments datent des années 50 et 60. Ils ont été peu entretenus, car nos budgets sont dédiés à la recherche. Ceci étant, nous devons offrir des bâtiments corrects à nos collaborateurs. Et bien entendu, pour les nouvelles infrastructures comme pour les rénovations, nos choix doivent se porter sur des solutions respectueuses de l’environnement.

Cet effort de rénovation a un coût important. Le CERN doit assumer cet effort mais peut compter là aussi sur le soutien de ses Etats hôtes. La Confédération suisse a ainsi appuyé la demande de prêt qui a permis le financement du bâtiment 42 auprès de la Fondation des immeubles pour les organisations internationales (FIPOI). Les terrains sont mis à disposition par le Canton de Genève. Les communes, côté suisse et français, accueillent nos infrastructures et nos collaborateurs depuis plus de 50 ans. La cérémonie était une excellente occasion pour moi de chaleureusement remercier les représentants de la Confédération, du Conseil d’Etat genevois, de la FIPOI et des communes pour cet appui qui ne s’est jamais démenti alors que le CERN a grandi pour devenir le vaste Laboratoire qu’il est aujourd’hui.

Rolf Heuer