Modernisation du système de dosimétrie opérationnelle

Dans le souci constant d’assurer le respect des règles et des meilleures pratiques en matière de radioprotection des travailleurs au CERN, le Laboratoire a modernisé son système de contrôle de dosimétrie opérationnelle.

 

Pierre Carbonez, responsable du service de dosimètrie et calibration des instruments, devant une nouvelle borne de lecture automatique des dosimètres opérationnels.

Fini les fiches papier d’enregistrement des doses de radiation à l’entrée des accélérateurs ! Le contrôle dosimétrique s'est modernisé. Depuis fin mars, 50 bornes de lecture automatique des dosimètres opérationnels sont en effet en fonctionnement autour du complexe des accélérateurs.

Les dosimètres opérationnels sont portés en complément des dosimètres « passifs » et sont indispensables pour accéder aux « zones contrôlées » du Laboratoire. Ils permettent de mesurer en temps réel la dose de radiation reçue par l’opérateur et l’informent en cas de dépassement de seuils d’alerte prédéfinis.

Grâce au nouveau système de lecture des dosimètres opérationnels, la procédure d’enregistrement des doses est automatisée. « Toute personne devant travailler dans les accélérateurs doit faire sa demande d’accès via l’outil IMPACT dans lequel sont renseignées, entre autres, les caractéristiques et données radiologiques liées à son intervention. Il doit ensuite présenter son dosimètre dans la borne de lecture à l’entrée de la zone, explique Pierre Carbonez, responsable du service dosimétrie et calibration des instruments. La borne active alors son dosimètre, qui affiche la dose de radiation tout au long de l’intervention. À la fin de sa mission, l’opérateur présente son dosimètre à la borne afin de le désactiver et reçoit confirmation que la valeur de la dose reçue pendant l’opération a été enregistrée dans la base de données. »

Ce nouveau système permet d’améliorer grandement la sécurité et le suivi optimal des doses reçues par les travailleurs par l’intermédiaire d’un contrôle en temps réel. Chaque demande via l’outil IMPACT est soumise au service Radioprotection qui, en fonction des expositions précédentes de l’opérateur et du travail à effectuer, fixe une dose maximale. Si toutefois cette dose est atteinte durant l’opération en cours, le dosimètre émet une alarme indiquant au porteur qu’il doit cesser son activité et quitter la zone. De plus, ces relevés d’exposition étant directement enregistrés dans une base de données, ils permettent d’avoir une analyse encore plus fine de l’environnement de travail en fournissant des statistiques plus précises.

« L’installation des 50 bornes a commencé en septembre 2012, ajoute Pierre Carbonez. L’objectif étant d’être opérationnel au début du LS1, nous avions uniquement 6 mois pour tout mettre en place. La plus grande difficulté dans ce projet ne concernait pas la configuration et la paramétrisation de ce système complexe, qui sont déjà bien étudiées en amont, mais plutôt la gestion des délais pour la connexion de nos bornes aux réseaux électrique et intranet. Ces problèmes ont été surmontés, et le nouveau système est opérationnel depuis fin mars. Après deux semaines de tests et de cohabitation avec l’ancien système, ce dernier sera arrêté et le CERN deviendra l’installation ayant le plus grand réseau de lecteurs de ce type dans le monde. »

La modernité se met au service de votre sécurité !

par Caroline Duc