Le twirling bâton au niveau international

Rares sont les personnes capables de jeter un bâton en l’air, de réaliser un flip arrière puis de rattraper le bâton avec la grâce d’une ballerine. Julie Haffner, du Bureau de presse du CERN, fait partie des exceptions. Pour elle, le twirling bâton a tout d’abord été un hobby avant de devenir une passion qui l’a menée à la tête d’une équipe, pour finalement remporter la Coupe internationale.

 

Les membres du Twirling club de Gex en pleine représentation de la chorégraphie qui leur a permis de remporter la première place de la Coupe internationale de twirling bâton 2013. (Photo : Véronique Bellour).

Il est parfois difficile de savoir comment naît une passion. Dans le cas de Julie Haffner, tout a commencé à l'âge de dix ans, un jour où elle accompagnait sa cousine à un cours de twirling bâton. Depuis, elle s'investit pleinement dans ce sport et pratique la compétition au niveau international.

Cette discipline, très proche de la gymnastique rythmique, exige une bonne coordination et un esprit d'équipe. Dans ses représentations, Julie allie la grâce d’une ballerine, la force d’une gymnaste et une précision d’orfèvre pour manipuler le bâton. Lors de sa première année de compétition, au sein du Twirling club de Gex, Julie est arrivée avec son équipe en finale du Championnat de France. Ce succès l’a encouragée à poursuivre ses efforts :  « Il faut apprendre à se battre et développer un esprit de compétition. »

En 2005, son équipe a remporté le Championnat de France et décroché la troisième place de la Coupe d’Europe de twirling bâton. Julie attribue ce succès à la cohésion de son équipe : « Nous sommes toujours le même groupe de filles, c'est un peu comme si nous étions une famille. » Toutes répètent la même chorégraphie pendant une année, ce qui exige de leur part persévérance et travail d'équipe.

Le Twirling club de Gex, sur la première marche du podium lors de la  Coupe internationale de twirling bâton, le 11 août dernier. (Photo : Véronique Bellour).

Cet été, Julie et son équipe ont terminé à la sixième place du Championnat de France. Ce résultat aurait pu compromettre leurs chances de participation à la Coupe internationale, mais, en fin de compte, les juges français ont retenu l'équipe de Julie en se basant sur des séquences vidéo. Les équipes ont été jugées sur leur synchronisation, leur sens du spectacle et leur qualité d’exécution, et bien que l’équipe de Julie se soit classée sixième, elle a été sélectionnée avec deux autres équipes pour représenter la France lors de la Coupe internationale. Un choix judicieux, car en plus de battre les deux autres équipes françaises, l’équipe de Julie a décroché la première place.

Avec ce titre, Julie aura atteint le sommet de sa carrière dans la discipline. Elle a eu la chance de représenter son pays, consciente d'avoir dû batailler ferme pour obtenir ce privilège : « Être heureux de ce qu'on a accompli a plus d’importance que l'issue d’une compétition. »

Julie poursuit les entraînements et les compétitions avec son équipe. Âgée de 22 ans, elle fait partie des aînées ; certaines de ses coéquipières n'ont pas plus de quinze ans : « C'est très difficile de s'arrêter ! Avoir une passion est vraiment une chance. »

Lorsqu’on lui demande comment le twirling bâton et la compétition internationale ont façonné sa personnalité, Julie affirme qu’elle ne serait pas la même sans leur apport : « Ce sport m'a appris qu'il vaut la peine de se battre pour ce qu'on veut. »

par Stephanie McClellan