À votre écoute

Après le « tout dernier mot » de Vincent Vuillemin en décembre dernier (voir ici), voici une première rencontre avec la nouvelle ombuds du CERN, Sudeshna Datta-Cockerill. Son rôle est d'aider les personnes qui travaillent au CERN à découvrir leurs propres stratégies pour surmonter les difficultés rencontrées dans l’environnement de travail, et de leur apporter le soutien dont elles ont besoin.

 

Sudeshna Datta-Cockerill.

Venant du Département des ressources humaines et, en particulier, du Bureau de la diversité, Sudeshna voit dans sa nouvelle fonction d’ombuds du CERN un aboutissement naturel de tout le travail qu'elle a effectué tout au long de sa carrière. Elle nous reçoit, de façon très détendue, dans un bureau accueillant, pour nous expliquer comment elle conçoit sa mission.



La mission de l’ombuds est très exigeante. Pourquoi avez-vous décidé de relever le défi ?

Parce que je considère que cette fonction est très importante ; je crois qu’on a besoin de quelqu’un qui s’efforce de résoudre les problèmes liés au travail de façon informelle, pour éviter que les problèmes ne s’aggravent et ne donnent lieu à des procédures de règlement des conflits plus formelles. Quand j’étais déléguée à l’égalité des chances, j’ai fortement recommandé la création d’un bureau de l’ombuds au CERN, et j’ai été très heureuse de voir finalement ce projet prendre forme. Et donc, quand on m’a demandé de succéder à Vincent Vuillemin, j'ai accepté, non seulement parce que je crois que les compétences en coaching et en communication acquises au cours de ma carrière peuvent être utiles dans cette fonction, mais aussi parce que je sais que ce sera très gratifiant pour moi de pouvoir aider de cette façon-là les gens et l’Organisation.

De quelle façon pouvez-vous aider les gens en tant qu’ombuds ?

L’ombuds est là pour tout le monde, quel que soit le statut contractuel ou la position hiérarchique de la personne. Mon rôle consiste à donner un avis impartial, à aider les gens à adopter une meilleure perspective sur la situation qu'ils sont en train de vivre et à trouver des moyens pour résoudre eux-mêmes les problèmes qu’ils rencontrent. Parfois, il suffit de verbaliser un problème pour découvrir des aspects qu’on ne soupçonnait pas. Souvent, quand nous nous trouvons dans une situation difficile, nous pensons qu’il n’y a qu’une seule façon de s'en sortir. Venir voir l’ombuds sera l'occasion de discuter du problème dans un environnement neutre, et de réfléchir aux différentes options ou stratégies possibles. C’est aux personnes elles-mêmes de décider de l’action précise qui correspond le mieux à leur situation ; quant à moi, je leur apporterai le soutien dont elles auront besoin. Si on me le demande, je peux aussi parler à l’autre partie ou organiser une discussion entre les deux parties. Dans tous les cas, les personnes qui viennent me voir peuvent compter sur un traitement confidentiel et impartial de leur situation.

Un autre aspect de ma mission sera de constater des problèmes systémiques ou fréquents, que je pourrai porter à l’attention de la Direction, naturellement dans le respect total de l’anonymat des personnes.



Adoptant la même attitude positive et constructive que son prédécesseur, la nouvelle ombuds a commencé l’année avec un agenda chargé. Cependant, la disponibilité est un maître mot pour elle. Elle vous invite donc à la contacter par courrier électronique dès qu'un problème surgit. « Le plus tôt est toujours le mieux, confirme Sudeshna Datta-Cockerill. Et ne pensez pas qu’un problème qui vous pèse est trop insignifiant pour être traité par l'ombuds. » Ainsi donc, l'ombuds a changé, mais le message reste le même, et dès notre prochain numéro du Bulletin, vous retrouverez « Le coin de l’Ombuds ».

par Antonella Del Rosso