L’ICTP fête ses 50 ans

Le CERN n’est pas la seule organisation scientifique à avoir célébré un anniversaire important en 2014. Plus tôt dans l’année, l’ESA a fêté ses 50 ans, et la semaine passée, c’était au tour du Centre international de physique théorique (ICTP) Abdus Salam de souffler ses 50 bougies. J’ai eu le plaisir d’être présent pour l’occasion et de participer à la première des quatre journées de célébration scientifique durant lesquelles la grande valeur de ce Centre aura été mise à l’honneur.

 

Abdus Salam, physicien pakistanais lauréat du prix Nobel, a créé l’ICTP en 1964 et a été son premier directeur. Le Centre avait et a toujours pour mission de favoriser le développement de la coopération scientifique internationale et de promouvoir l'excellence scientifique, en particulier à l’égard des pays en développement. Établi à la périphérie de Trieste (Italie), il est régi par un accord tripartite entre le gouvernement italien, l’AIEA et l’UNESCO. Fidèle à sa mission première, il est devenu un moteur du progrès scientifique dans le monde entier.

On retrouve les personnes passées par l’ICTP à des fonctions très diverses - postes de chercheur dans de grandes universités, responsabilités politiques au sein d’un gouvernement – mais œuvrant toujours dans le sens des idéaux du Centre. Nombre d’entre elles ont assisté à la cérémonie organisée la semaine dernière, une cérémonie impressionnante, autant par la diversité des invités que par le rappel des réalisations scientifiques du Centre.

Tous les aspects de la science étaient représentés : au rang des intervenants figuraient ainsi des prix Nobel et d’anciens directeurs généraux du CERN, mais aussi des scientifiques d’autres disciplines comme Marcia Barbosa, qui a littéralement captivé le public lors du dernier TEDxCERN. Mais l’hommage le plus parlant rendu à l'ICTP pour l'accomplissement de sa mission est probablement venu de personnalités telles qu’Ansar Parvez, président de la Commission pakistanaise de l’énergie atomique, ou de personnages plus politiques comme Paul Kagamé, président du Rwanda, ou encore le prince El Hassan ben Talal de Jordanie, qui, lors de la cérémonie d’ouverture le matin ont parlé de l’importance de la science dans leur pays. Parce qu'elle est omniprésente, la science est l'avenir de tous et ne peut pas être l'apanage des pays développés. Voilà qui explique l’importance de l’ICTP sur la scène scientifique internationale.

Rolf Heuer