Rendez-vous avec « InGRID »

Dans le cadre de l’élaboration du plan d'urbanisme qui devrait rentrer en application en 2013 et en attendant les résultats du concours de requalification de l’espace public entre l’entrée A et la Douane, le CERN et le Canton de Genève ont travaillé conjointement à la mise en place d’un jardin éphémère financé par ce dernier. Le jardin donnera un nouveau souffle aux abords du bâtiment 33 et du Globe de la Science et de l’Innovation.

 

« InGRID » de nuit.

Vous vous êtes peut-être demandés ce qu’étaient ces grandes perches qui ont fait leur apparition en face du bâtiment 33. Nous vous présentons « InGRID », le jardin éphémère métamorphosant le parking entre le bâtiment 33 et le Globe en une nouvelle esplanade piétonne. Cet espace jouera le rôle de plate-forme multimodale - lieu d’échange, d’attente et de rencontre - réservée aux piétons, aux Cernois et aux visiteurs. « Nous voulons créer une ambiance plus conviviale en aménageant un véritable espace pour les piétons », explique Laurent Essig, architecte paysagiste, professeur à la HES, et créateur du projet « InGRID ». Le CERN a également voulu profiter de l’arrivée du tram, le 30 avril pour mettre en place cette installation et ainsi montrer qu’il est possible de changer totalement l’aspect d’un espace en réalisant des interventions ponctuelles, rapides et peu onéreuses. L’ancien parking se transformera en plate-forme d’échange où les gens auront le choix entre le tram, les bus, les navettes, les vélos et les voitures de location.

Vue d'« InGRID » en travaux depuis l'intérieur. Rendez-vous le 29 avril pour l'aspect final.

Les perches de saules qui caractérisent l’esplanade sont disposées en trente-quatre modules, soit au total près de 4000 perches de près de 8 m de haut. « Les perches de saules évoquent les trajectoires des particules après leur collision, explique Laurent Essig.
 De par sa disposition, l’installation fait aussi allusion à la Grille - The Grid en anglais - réseau de partage des calculs, connexion des machines et des connaissances, d’où le nom du projet. La symbolique de ce jardin représente aussi le partage, la connexion des Hommes et de leurs idées ». Trois rangées de faisceaux de saules sont disposées en face du bâtiment 33 et une en face du Globe. « Les rangées disposées des deux côtés de la route de Meyrin créent un lien entres les espaces. Cela va également permettre de délimiter l’espace piéton », confirme Marc Chataigneau du département GS, coordinateur des travaux.

 
« InGRID » en travaux.
 

Un point non négligeable et qui a représenté un réel défi dans la création de ce jardin est le fait qu’il soit temporaire. En effet, il fallait créer un maximum d’effet avec un minimum de moyens. « Dans notre monde de mutation permanente, cet aspect est très intéressant. Il est important d’imaginer des installations qui puissent évoluer dans le temps. Dans 2 ou 3 ans, ce jardin éphémère sera remplacé par une installation définitive et les 34 modules seront replacés dans différents lieux du CERN », conclut Laurent Essig.

A l’occasion de l’ouverture d'« InGRID », nous avons le plaisir de vous inviter à son inauguration le vendredi 29 avril à 11 h 30, où vous pourrez ainsi découvrir la symbolique derrière chaque élément de ce jardin.

par Laëtitia Pedroso