ISOTDAQ, ou l’acquisition de données et le déclenchement expliqués aux étudiants

Où les étudiants peuvent-ils apprendre à mettre en pratique un déclenchement efficace et à concevoir un système d’acquisition de données pour des expériences de plus en plus complexes ? Rares sont les universités à proposer des cours sur des sujets si pointus. L’École ISOTDAQ forme les étudiants et leur permet d’acquérir une expérience pratique des systèmes de déclenchement, des logiciels et du matériel d’acquisition de données, ainsi que des technologies de transfert de données.

 

 L’un des modules à FPGA (produit par Altera) utilisé lors d’un des exercices pratiques menés à ISOTDAQ2011, pour enseigner aux étudiants les principes de la programmation des FPGA.

La deuxième édition de l’École internationale du déclenchement et de l’acquisition de données, ISOTDAQ, s’est tenue du 9 au 16 février dernier au département de physique de l’Université de La Sapienza, à Rome. L’École était organisée et financée conjointement par le CERN, l'INFN, ACEOLE (un réseau de formation initiale Marie Curie du CERN) et National Instruments. Une cinquantaine d’étudiants ont pris part à l’édition 2011.

« Des spécialistes de premier plan ont donné des conférences sur de nombreux sujets, comme les systèmes de déclenchement, les logiciels et le matériel d’acquisition de données, ainsi que les technologies de transfert de données, explique Enrico Pasqualucci, organisateur, chercheur à l'INFN et coordinateur DAQ muons pour ATLAS. L’objectif de cette École est de proposer un juste équilibre entre théorie et pratique. C’est pourquoi douze sessions en laboratoire, chacune d'une durée de deux heures environ, sont venues compléter les conférences ». La préparation et la mise en œuvre de ces sessions ont mobilisé 16 tuteurs, parmi lesquels une majorité de membres du département de physique du CERN et huit boursiers Marie Curie du projet ACEOLE.

Les étudiants de l'école ISOTDAQ, lors d'une session en laboratoire.

Grâce aux sessions en laboratoire ISOTDAQ, les participants ont pu acquérir une expérience pratique des sujets abordés pendant les conférences. « Apprendre en pratiquant » - telle est la devise de l’École, explique Markus Joos, responsable des sessions pratiques en laboratoire. Le retour que nous avons eu de la part des étudiants a été extrêmement positif, tant en ce qui concerne la qualité scientifique du programme que l'ambiance de travail. Étudiants ou intervenants, chacun a pu tirer des enseignements de cette École. L’un des défis majeurs du tuteur a été de travailler avec des étudiants issus des quatre coins du monde, ayant chacun son parcours et sa culture. À mes yeux, enseigner ne consiste pas uniquement à transmettre un savoir, mais également à tisser un réseau de relations avec la future génération de spécialistes du déclenchement et de l’acquisition de données ».

Après une première édition, en 2010, à Ankara, et la deuxième, cette année, à Rome, l’École restera un événement annuel.


par CERN Bulletin