La paix, c’est beaucoup plus que l’absence de guerre

La semaine passée, l’Office des Nations Unies à Genève (ONUG) a publié une infographie illustrant ce que fait la Genève internationale pour promouvoir la paix à travers le monde. Cette action, qui s’inscrivait dans le cadre de l’actuelle campagne de communication des Nations Unies visant à montrer l’étendue et la diversité remarquables du travail des organisations de la Genève internationale, a été relayée via le compte Twitter @GenevaImpact et le hashtag #FridayInfographic. Michael Møller, directeur général de l’UNOG, a publié un article à ce sujet dans son blog du Huffington Post (voir ici). 

 

Dans son billet, il souligne comment les organisations du système des Nations Unies œuvrent pour la paix en travaillant jour après jour à améliorer l’alimentation, le logement, la santé, l’accès à l’eau, l’éducation, la situation des travailleurs, et aussi à promouvoir la liberté, les droits et l’égalité. À Genève, explique-t-il, les organisations contribuent à la paix sous toutes ses formes. Et la paix, poursuit-il, c’est beaucoup plus que l’absence de guerre.

Si j’attire votre attention sur ce point, c’est parce que le CERN figure en bonne place dans cette infographie. Avec plus de 11 000 utilisateurs de plus de 100 nationalités différentes, le Laboratoire œuvre lui aussi pour la paix en promouvant le respect et la compréhension mutuels, et aussi la connaissance, l’éducation et l’innovation pour le bien de toute l’humanité. La paix, après tout, c’est également surmonter les barrières culturelles pour le bien de tous.

Le fait que cette infographie soit parue en cette période où de terribles attentats ont lieu à Paris et aussi, ne l’oublions pas, dans bien d’autres endroits du globe, est une pure coïncidence, mais elle tombe à point nommé. Le message du CERN en faveur de la paix est plus que jamais d’actualité. Il nous rappelle, comme l’a souligné Michael Møller, que ceux qui, aux quatre coins du monde, aspirent à la paix, sont bien plus nombreux que ceux qui souhaitent la mettre à mal.

Cette semaine, par exemple, 150 personnes parmi les membres de SESAME se sont réunies à Amman pour discuter du passionnant programme de recherche qui va débuter en 2016 auprès de la source de lumière construite dans cette région du Moyen-Orient. Ils représentent la communauté des utilisateurs de SESAME, une communauté qui ne cesse de grandir et de se perfectionner grâce à des programmes de formation qui visent à développer les capacités scientifiques dans cette région. À l’ordre du jour des discussions, la recherche médicale ou encore l’examen d’objets archéologiques – des sujets qui pourraient être discutés dans n’importe quelle réunion d’utilisateurs d’une source de lumière dans une autre région du monde. Pour ces personnes, jeunes pour la plupart, la paix, c’est pouvoir se réunir pour parler d’ambitions communes, définir des projets pour un avenir brillant à SESAME, ou pouvoir vaquer à ses occupations sans peur.

Malgré ce qui se passe dans le monde depuis quelques semaines, ne perdons pas de vue que la majorité des gens de par le monde sont comme les utilisateurs de SESAME : désireux de vivre en paix, avec dignité. 

Rolf Heuer