INFN : à la recherche d'une nouvelle physique

Les nombreux succès remportés ces dernières années par les physiciens des particules ont suscité un intérêt et de fortes attentes dans le monde entier, sans se limiter aux spécialistes. Notre souhait pour 2012 est de satisfaire au mieux ces attentes.

 

Plan de la nouvelle installation SuperB.

Certaines des questions actuelles trouveront des réponses grâce aux données collectées par le LHC, qui nous permettront enfin de savoir si le boson de Higgs existe et, si c’est le cas, de connaître sa masse. Cela étant, il se pourrait que le LHC réserve des surprises en révélant des signatures d’une nouvelle physique que personne aujourd’hui ne peut prévoir. Ce dont nous sommes sûrs, en revanche, c’est que les physiciens italiens et l’INFN (l’Institut italien pour la recherche nucléaire) continueront de s’intéresser aux travaux de recherche menés à Genève, et d’y consacrer une part importante de leurs ressources.

Par ailleurs, d’autres domaines de recherche pourraient nous permettre de découvrir une physique nouvelle, comme la quête de signaux de matière noire ou la physique des neutrinos, qui semble réserver constamment des surprises. Les expériences du Laboratoire du Gran Sasso et celles consacrées aux satellites en orbite autour de la Terre sont à l’affût du moindre signe de particules à interaction faible. Elles nous aideront, en outre, à orienter plus précisément notre recherche de la matière noire. Dans le silence cosmique du laboratoire souterrain du Gran Sasso, nous nous intéresserons aussi particulièrement à l'étude de la double désintégration bêta, qui pourrait nous en dire plus sur la nature réelle des neutrinos. Sans oublier, bien entendu, la vérification des résultats surprenants sur la vitesse des neutrinos produits au CERN.

Le financement récemment accordé à l’INFN pour la construction d’une grande infrastructure sous-marine au large des côtes de la Sicile pour l’étude des neutrinos cosmiques permettra aux physiciens européens, toujours en quête de signaux cosmiques, de disposer d’une antenne extraordinaire. Dans un autre registre, les ondes gravitationnelles cosmiques traquées par l’interféromètre EGO, basé à Pise, sont tout aussi importantes pour élargir nos horizons. 

L’année 2012 verra également débuter la construction du laboratoire international dédié à Nicola Cabibbo, qui disposera de l’infrastructure nécessaire au nouvel accélérateur SuperB. Par les attentes qu’il suscite au sein de la communauté internationale et parmi les physiciens de l’INFN, ce projet restera au premier plan pendant plusieurs années.

Nous ignorons encore d’où proviendront les signes d’une nouvelle physique, ni quelles sont les découvertes que le futur nous réserve. Vu d’Italie, en tout cas, le futur de la physique des particules apparaît radieux.

par INFN Communication Office