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Au cours de ce mois, la collaboration LHCb a observé les premiers anneaux Tchérenkov du détecteur RICH1, ceux-ci sont produits par la lumière Tchérenkov que les particules cosmiques émettent en traversant le détecteur.

Le rayonnement Tchérenkov survient quand une particule se déplace plus vite que la lumière dans un milieu donné. À mesure qu’elle avance, cette particule émet des photons formant un cône. Les caractéristiques de ce cône, associées à la mesure de l’impulsion de la particule initiale, permettent d’identifier celle-ci.

RICH1 dispose de deux types de radiateurs, l’un contenant du gaz et l’autre de l’aérogel de silice. Les deux anneaux que l’on voit sur l’image proviennent de la même particule passant à travers les deux radiateurs.

C’est la première fois que le détecteur RICH enregistre une particule dans des conditions similaires à celles d’une exploitation du LHC.

À LHCb, on a aussi commencé la mise en service. Après des améliorations du réseau, la semaine consacrée à ces opérations a permis aux physiciens travaillant sur les différents détecteurs de LHCb de tester le système.

Au cours de cette semaine, l’équipe de LHCb est parvenue à effectuer une lecture complète du détecteur à une fréquence avoisinant 1MHz, ce qui est remarquable. Plusieurs paquets de données ont été envoyés à 100kHz dans la batterie informatique de LHCb et tous les sous-détecteurs ont été testés afin de vérifier la capacité du système à gérer les informations à une telle cadence.

L’essai s’est avéré très utile puisqu’il a permis de constater la perte d’un très faible pourcentage de données. L’origine du problème a été identifiée et l’anomalie a été signalée au fabriquant.

Grâce aux résultats prometteurs de ce test, le LHCb a montré une nouvelle fois que l’expérience est prête à enregistrer les données pour le redémarrage du LHC. L’équipe de LHCb attend également avec impatience la prochaine opération, prévue en octobre, où un faisceau sera spécialement envoyé dans un absorbeur (TED), ce qui permettra de réaliser les derniers réglages des trajectographes au silicium et de VELO en conditions d’exploitation.

Collaboration LHCb