Dernières nouvelles d’ALICE



Après d’importants travaux d’installation d’octobre 2008 à juillet 2009 (voir Bulletin 31/7/2009), ALICE s’est lancée, en août, dans un essai d’exploitation de l’intégralité du détecteur au moyen de rayons cosmiques. L’opération devrait durer jusqu’à fin octobre.

En plus du détecteur silicium à pixels et d’ACORDE (un détecteur spécialement conçu pour le déclenchement aux muons cosmiques), ALICE utilise désormais le déclenchement qu’offre le détecteur à temps de vol (TOF). Avec la grande surface de couverture du détecteur (~150 m2), le grain fin et le bruit bas (0.1 Hz/cm2) qui caractérisent les MRPC du TOF permettent d’obtenir une vaste gamme de combinaisons de déclenchements.

Ce long essai par rayons cosmiques poursuit de nombreux objectifs: tester la performance de chaque détecteur pris individuellement; permettre l’intégration de chacun dans les systèmes centraux d’acquisition de données; procéder à l’alignement et à l’étalonnage; vérifier la fiabilité du logiciel de reconstitution; ajuster les algorithmes de trajectographie; et aussi, préparer les équipes aux longues périodes de travail par roulement qui les attend.

Plus de cent millions d’événements, avec ou sans champ magnétique, se sont accumulés dans les détecteurs centraux et sont actuellement reconstitués et analysés. Même le système muons petits angles, qui est orienté parallèlement au faisceau LHC, a récolté plusieurs dizaines de milliers de ces rayons cosmiques quasi-horizontaux, très rares, qui traversent le spectromètre dans toute sa longueur au rythme d’une particule toutes les quelques minutes.

Ces dernières semaines, la prise de données avec «l’accélérateur cosmique» est presque devenue une opération de routine. On a atteint une grande efficacité et des conditions stables. Le détecteur ALICE et son équipe d’exploitation sont fin prêts pour les premières collisions, prévues avant la fin de l’année.

Collaboration ALICE