Supertramp de passage au CERN

En pleine tournée européenne pour le quarantième anniversaire de la sortie de leur premier album, les membres du célèbre groupe de rock britannique Supertramp ont décidé de faire un détour par le CERN le 16 octobre dernier, au lendemain de leur concert à l'Arena de Genève. Ce fut une visite éclair pour les auteurs du fameux « Breakfast in America », car leur concert suivant était prévu dans la soirée à Lyon.

 

John Helliwell du groupe
Supertramp avec un piège à
antimatiére.

Non content de lever le voile sur les mystères de l’Univers, le CERN améliore maintenant les performances de musiciens. C’est John Helliwell, leader du groupe de rock Supertramp et l'un des chanteurs et saxophonistes les plus célèbres du monde, qui le dit lui-même : « Après être venu ici, je peux vous assurer que ce soir, à Lyon, je vais jouer du saxophone comme jamais ! ». Gabe Dixon, claviériste et auteur-compositeur, ajoute : « Cette visite m'a donné envie d'écrire une chanson sur l'Univers. J’adorerais le faire, s’il était possible de tourner tout ça de manière poétique…ce serait une belle réussite ».

C’est Patrick Geeraert, ancien chef du département des finances et actuel chef de l’Administration à l’ESO, qui est à l’origine de cette visite. La découverte du hall SM18 était au programme de la brève visite du groupe. Guidés par Rolf Landua, les musiciens ont trouvé cette expérience vraiment exaltante. « Aujourd’hui, nous avons pu apprendre des choses incroyables. Les efforts à fournir pour comprendre et se représenter toutes ces choses sont ahurissants », confirme Cliff Hugo, bassiste.

Comme on peut s’y attendre de la part de musiciens qui jouent au sein de la même formation depuis 40 ans, la caractéristique du CERN que les membres de Supertramp ont le plus apprécié est la collaboration entre des centaines de scientifiques pour trouver des solutions, ainsi que la mise en commun des connaissances et des découvertes. Martyn Ware, ami du groupe et membre fondateur des formations The Human League et Heaven 17, n’en était pas à sa première visite d’une organisation scientifique internationale. « J’ai récemment visité l’observatoire du Cerro Paranal, au milieu du désert d’Atacama. Se trouver là où les secrets de l’Univers vont être éclaircis et où le web a été inventé, ça vaut tous les cours de sciences du monde, j'en rêvais...c'est fantastique ! »

« Les trous noirs ne m’effraient absolument pas. Ce que je voudrais, c'est faire cryogéniser mon corps après mon décès pour revenir à la vie d'ici 300 ans, lorsque des réponses auront été apportées à plein de questions scientifiques », confie Carl Verheyen, le guitariste de Supertramp. « Et maintenant je serai un lecteur assidu du Bulletin, jusqu'à la fin de ma vie ! »

 

 


 

par Francesco Poppi