Confirmation d’un partenariat de longue date

De nombreuses personnalités viennent visiter le CERN et chacune d’elles est unique. La venue, la semaine dernière, d’Irina Bokova, directrice générale de l’UNESCO, revêtait toutefois une importance particulière. C’est sous les auspices de l’UNESCO que le CERN a été créé dans les années 50, et c’est à son siège que sont déposés les documents fondateurs du Laboratoire.
 
 

Le CERN et l’UNESCO ont aujourd’hui beaucoup en commun. La promotion de la science et la coopération au niveau mondial font partie de leur mission à toutes deux et chacune croit résolument au pouvoir de l’éducation pour parvenir à un monde meilleur.

Depuis la création de notre organisation, l’UNESCO a le statut d’observateur au Conseil du CERN et, ces dernières années, notre volonté commune de nouer des liens avec les pays en voie de développement a donné lieu à d’importants projets conjoints. En 2009, le CERN a organisé deux écoles à Kigali (Rwanda) sur le thème des bibliothèques numériques et de la formation des enseignants. Ces deux écoles, qui ont mis en avant les compétences existant au Rwanda et en Afrique, se sont déroulées dans le cadre du Programme international de l’UNESCO relatif aux sciences fondamentales (PISF). Leur succès a conduit à rééditer une formation de ce type le mois prochain dans la ville de Rabat (Maroc), avec des participants venus du Maroc, d'Algérie, du Bénin, du Cameroun, du Sénégal et de Tunisie. Certains d’entre eux passeront ensuite un mois au CERN.

La visite de Mme Bokova a été l’occasion de discuter d’autres initiatives sur lesquelles travaillent nos deux organisations. L’une d’elles, par exemple, concerne les différences entre pays dans les programmes scolaires de physique. Un atelier prévu pour le deuxième semestre de 2011 se penchera sur la question en examinant l’impact que peut avoir un enseignement de qualité en physique sur le développement et la durabilité.

Le samedi, j’ai également parlé avec Mme Bokova d’un nouvel accord entre le CERN et l’UNESCO, qui nous permettrait de donner une base solide à des initiatives de ce type au lieu de gérer chacune d’elles au cas par cas. Ces discussions ont confirmé nos convergences de vues et d’objectifs et nous ont permis de réitérer notre engagement réciproque à développer et renforcer la coopération entre nos deux organisations.

Rolf Heuer