La science sous terre à Singapour

La ville de Singapour envisage de construire une gigantesque Cité souterraine de la science, USC (Underground Science City), qui accueillera des laboratoires de R&D et des centres de traitement des données. Une délégation participant à la création du complexe souterrain a visité le CERN le 18 octobre dernier et rencontré des ingénieurs civils et des experts de la sécurité afin de comprendre comment le CERN conçoit et bâtit ses installations souterraines.

 

La délégation de Singapore.

Les différents organismes et sociétés travaillant sur le projet de Cité souterraine de la science de Singapour évaluent actuellement la possibilité de construire jusqu’à 40 cavernes (à 60 mètres sous terre), qui auraient une taille similaire à celle des expériences LHC et seraient creusées dans le même type de roche, tandis que les ingénieurs civils et les géotechniciens calculent la taille maximale que le complexe pourrait avoir pour être construit en toute sécurité. La Cité souterraine pourrait un jour accueillir quotidiennement entre 3000 et 5000 personnes ; les questions concernant le nombre de puits d’accès et leur taille doivent donc être étudiées très attentivement.

Au premier abord, on pourrait croire que le LHC ne possède pas vraiment de points communs avec ce projet de Cité souterraine de la science ; comme l’a fait remarquer Rolf Heuer : « Le CERN s’efforce d’avoir le moins de personnes possible dans ses cavernes souterraines, alors que le projet de Singapour, lui, entend ouvrir l’accès à ses cavernes au plus grand nombre. » Toutefois, certains points se révèlent très similaires, tels que les études d’impact sur l’environnement, les stratégies d’achat à l’échelle internationale auprès de consultants et fournisseurs divers, ainsi que les aspects liés à la sécurité (puits de secours, détections d’incendies, contrôles d’accès, systèmes de ventilation, etc.).

« Nous sommes plus que ravis de pouvoir partager certaines des leçons que nous ont appris la construction du LHC et les défis que posent la faisabilité de futurs projets souterrains comme le CLIC », explique John Osborne, chef du génie civil au CERN.

Après des échanges fructueux, la délégation a visité le site de CMS à Cessy, notamment la salle de contrôle en surface et la caverne service souterraine de l’expérience, elle aussi appelée USC !


par John Osborne (GS/SEM)